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Attentats: un proche du logeur de Saint-Denis placé en garde à vue

Un proche de Jawad Bendaoud, ici sur la photo, a été placé en garde à vue mardi.

Un proche de Jawad Bendaoud, ici sur la photo, a été placé en garde à vue mardi. - BFMTV

Un possible complice de Jawad Bendaoud a été arrêté et placé en garde à vue mardi. Il aurait été le dealer d'Hasna Aïtboulahcen, la cousine d'Abelhamid Abaaoud.

Un proche de Jawad Bendaoud, le logeur de Saint-Denis, a été placé en garde à vue mardi dans les locaux de la sous-direction anti-terroriste. Il est soupçonné d'avoir servi d'intermédiaire pour trouver l'appartement de Saint-Denis, dans lequel s'étaient repliés deux des auteurs des attentats de Paris.

L'homme, Mohammed, âgé de 25 ans, est déjà connu des services de police. Il aurait été le dealer d'Hasna Aïtboulahcen, la cousine d'Abdelhamid Abaaoud. Grâce à lui, les trois jihadistes seraient entrés en contact avec Jawad Bendaoud, qui leur aurait ensuite fourni une planque dans le logement de la rue Corbillon, à Saint-Denis.

Le logeur "a lui-même accueilli les terroristes"

Jawad Bendaoud est pour l'instant le seul à avoir été mis en examen dans l'information judiciaire ouverte à Paris sur les attentats du 13 novembre, les plus meurtriers qu'ait connus la France. Il est mis en examen notamment pour association de malfaiteurs criminelle en lien avec une entreprise terroriste et a été placé en détention provisoire.

Avant son interpellation, au matin de l'assaut des forces de l'ordre contre l'appartement de Saint-Denis, Jawad Bendaoud s'était défendu en assurant ne pas savoir qu'il avait logé des terroristes. Mais il a "lui-même (...) accueilli les terroristes le 17 novembre vers 22h45", dans un logement qui ne lui appartenait pas, contre rémunération, avait souligné le procureur de Paris, François Molins.

Il "ne pouvait douter (...) qu'il prenait part en connaissance de cause à une organisation terroriste", avait ajouté le procureur. Autre élément qui vient étayer la mise en examen: Jawad Bendaoud apparaît "en lien avant et après les attentats avec une ligne téléphonique belge, elle-même en contact avec une ligne utilisée par les terroristes", selon le procureur.

la rédaction avec Sarah-Lou Cohen