Tests, aération... Les derniers conseils pour fêter Noël sereinement malgré le Covid-19

À la veille de Noël, alors que le nombre de cas de Covid explose, BFMTV.com détaille les derniers conseils des médecins pour limiter les risques autour de la bûche.

Pour la deuxième année consécutive, le Covid joue les trouble-fête et bouleverse l'organisation des festivités de fin d'année. Et l'ampleur de la cinquième vague et l'arrivée fulgurante du variant Omicron rajoutent de l'inquiétude. "Les clusters les plus importants sont, en général, familiaux", rappelle Faïza Bossy, médecin généraliste, sur BFMTV.

Alors comment protéger ses proches et éviter les contaminations à Noël? Si le gouvernement mise sur la responsabilisation des Français, évitant ainsi les mesures contraignantes et privilégiant uniquement les recommandations, les médecins mettent en garde contre le relâchement.

En premier lieu, les experts recommandent évidemment la vaccination. "Si tous les convives sont triplements vaccinés, il y a très peu de risque, ça ne sera jamais zéro, mais quand même", explique Tura Milo, médecin généraliste, sur BFMTV. Mais à quelques heures du réveillon de Noël, d'autres réflexes peuvent être adoptés, sans modération, pour passer une réunion de famille plus sereine.

· Faire un test

"Se tester est un signe de respect, mais c’est aussi est une preuve d’amour", affirme le professeur Enrique Casalino, infectiologue et directeur médical de l’hôpital Bichat, à RMC.

"Protéger les autres, c'est les aimer", ajoute-t-il. Ne pas se faire tester, c'est faire prendre un risque aux autres."

Même pour les vaccinés, les autorités préconisent de se faire tester avant les festivités, voire le jour même. Le Conseil scientifique estime que "le geste le plus utile consiste, pour tous les participants, et en particulier les moins fragiles, les plus jeunes et les plus actifs socialement, à se dépister, soit par un autotest le jour même ou soit par un test antigénique, la veille ou le jour-même de l’événement".

L'instance suggère même aux "organisateurs de ces festivités" d'acheter des autotests et de les mettre à disposition des convives.

"Les autotests c'est la nouvelle mesure barrière qui va envahir notre quotidien et qu'il faut adopter au moins une à deux fois par semaine en cette période", explique Tura Milo, médecin généraliste, sur BFMTV.

Une recommandation qui semble bien suivie par les Français puisque les pharmacies connaissent une véritable ruée sur les autotests.

• S'isoler en cas de doute ou de test positif

Si votre test est positif, "il faut être responsable et renoncer à son réveillon", insiste l'infectiologue Enrique Casalino. Il faut s'isoler immédiatement le résultat connu pour une durée de 10 jours. Si le résultat provient d'un autotest ou d'un test antigénique, il faut le confirmer par un test PCR, plus fiable.

En cas de doute, jouez la prudence. "Nous voulons tous passer du temps avec nos familles", mais pour mieux les protéger et se protéger soi-même, "cela signifie dans certains cas annuler un événement", a préconisé le patron de l'Organisation mondiale de la Santé ce lundi.

"Un événement annulé vaut mieux qu'une vie de moins", a résumé Tedros Adhanom Ghebreyesus.

· Même en cas de test négatif, penser aux gestes barrières

Les experts rappellent qu'un test négatif ne doit pas être considéré comme un totem d'immunité, en particulier avec la déferlante du variant Omicron, déjà majoritaire en Île-de-France.

"La seule chose dont on est sûr que ça soit vraiment efficace (avec Omicron), c'est les mesures barrières", explique Jean-Paul Hamon, président d'honneur de la Fédération des médecins de France, à BFMTV.

À ce titre, les réflexes à adopter sont les mêmes depuis le début de la crise sanitaire: se laver les mains régulièrement, porter un masque dès que possible ou encore essayer d'être le plus éloignés les uns des autres, notamment à table.

Pour Noël, malgré l'enthousiasme des retrouvailles, "on se touche le coude mais on ne se fait pas la bise et on ne partage pas les couverts", martèle ainsi Jean-Paul Hamon.

Cette année, contrairement à Noël dernier, l'exécutif n'a pas imposé un nombre de convives maximum pour les festivités. "Plutôt qu'un nombre précis, appuyons-nous sur un principe de bon sens: moins on est nombreux, moins on prend de risques. Évitons les grandes fêtes, les grands rassemblements, les grands dîners", a déclaré Jean Castex vendredi dernier.

· Aérer régulièrement les pièces

Autre geste barrière à ne pas négliger: aérer les pièces pour renouveler l'air. En effet, la transmission du virus se fait en grande majorité par aérosols. Alors, malgré le froid de l'hiver, il est nécessaire d'ouvrir régulièrement les fenêtres.

Lors des festivités, "on s'habille un peu plus chaudement parce qu'il va falloir aérer les pièces au moins 10 minutes par heure", préconise Jean-Paul Hamon.

Salomé Robles