Rentrée scolaire: Jean-Michel Blanquer redoute une montée des contaminations après les vacances

Le ministre de l'Éducation nationale, invité d'Apolline de Malherbe, le rendez-vous ce samedi, appelle élèves et parents à la "responsabilité" et à rester vigilants en cette période de congès.

Invité ce samedi du programme Apolline de Malherbe, le rendez-vous, Jean-Michel Blanquer a évoqué les enjeux des prochaines rentrées scolaires dans les semaines à venir, sous la menace de l'épidémie de Covid-19 et de ses différents variants.

Lors de cet entretien, le ministre de l'Éducation nationale a affirmé que "d'après les études" qu'il a pu consulter, il "observe qu'à l'occasion des vacances, ils (les enfants, NDLR) ont tendance à se contaminer davantage que lors de la période scolaire.

Fort de cette conclusion, le ministre, qui pousse de longue date pour empêcher la fermeture des écoles malgré la situation sanitaire, estime possible qu'une petite montée des chiffres de la contamination soit observée après les congés scolaires, qui se terminent le 8 mars prochain pour la dernière zone.

"C'est à craindre mais c'est pour cela que je dis à tous ceux qui nous écoutent: 'Soyez attentifs pendant les vacances! Les vacances ne signifient pas relâchement des règles sanitaires. Il faut faire appel à la responsabilité de chacun", a-t-il martelé.

Pour la zone A, la rentré scolaire aura lieu ce lundi 22 février, tandis que pour les zones B et C, les écoliers vont regagner les salles de classe le 1er et 8 mars. A l'occasion de ce retour, le ministre de la Santé Olivier Véran avait assuré que les tests salivaires allaient grandement se développer à la rentrée.

"Maillon faible"

Également questionné sur plusieurs autres thématiques liées à la vie scolaire, Jean-Michel Blanquer est revenu sur l'épineux sujet des cantines, pointées du doigt ces dernières semaines. "La cantine c'est quelque chose de très important. C'est vrai que c'est le maillon faible de l'ensemble de la vie scolaire", a-t-il commencé.

"Par définition, c'est le moment où on retire son masque où il y a plus de contacts entre les uns et les autres donc c'est un maillon faible qu'on regarde avec beaucoup d'attention. Mais dans l'ensemble, la très très grande majorité des enfants de France ont pu continuer d'aller à la cantine ces dernières semaines et ces derniers mois et c'est très très souhaitable", a-t-il néanmoins assuré.

Début 2020, la transmission du coronavirus dans les cantines scolaires inquiétait les professionnels de la santé. Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur l’Institut de santé global de l’Université de Genève, l'expliquait en ses termes sur BFMTV:

"Les cantines sont des hauts lieux de transmission et c’est là qu’il faut faire des efforts. Dans le canton de Genève, on a montré que les enfants de 6 à 12 ans et plus sont tout autant atteints que les adultes [...] Clairement, l’un des grands bassins de transmission reste les écoles, collèges et lycées", analysait-il.

Fin janvier, un nouveau protocole sanitaire avait été appliqué dans les cantines scolaires. Parmi les nouvelles mesures, le non brassage entre élèves de classes différentes ainsi que, dans certains cas, la mise en place de purificateurs d'air.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV