"Pas la peine d'aller faire la bamba": le patron de l'AP-HP appelle à la prudence avant les fêtes

Martin Hirsch. - AFP
Le directeur de l'AP-HP Martin Hirsch appelle à la prudence avant les fêtes de fin d'année, déclarant ce lundi sur RTL qu'il n'est "pas la peine d'aller faire la bamba" et de risquer de se contaminer au Covid-19 avant de retrouver ses proches, alors que la 5e vague touche la France.
"Qu'on essaye de préserver (...) le fait qu'on se retrouve en famille parce que ça contribue à se sentir bien dans une période où on en a besoin, ok. Mais en revanche, c'est pas la peine d'aller faire la bamba partout. (...) Sinon, on va mettre l'hôpital vraiment en carafe", prévient-il.
A moins de deux semaines de Noël, Martin Hirsch divulgue ses conseils à ceux qui prévoient de retrouver bientôt leurs proches. "Faites un dépistage, ne voyez pas trop de monde", conseille-t-il.
Un "bateau dans la tempête"
Le directeur de l'AP-HP rappelle que la situation de l'hôpital est actuellement très difficile, évoquant un "bateau dans la tempête", alors que le plan blanc a été activé dans plusieurs régions.
Martin Hirsch évoque les "lits fermés depuis la rentrée" en raison du "rythme fou" que connaît l'hôpital après 18 mois sous Covid-19. "Des professionnels ont arrêtés de travailler et des jeunes se sont dit que c'était pas le moment de rentrer à l'hôpital", explique-t-il, évoquant un plus faible recrutement que d'habitude.
Le directeur général de l'hôpital public assure que certains soignants se voient proposer de décaler leurs vacances, voire de se les faire "racheter plus cher que d'habitude". "Ça fait deux ans qu'on fait ça. On essaye de trouver des solutions", indique-t-il sobrement.
En plus des Hauts-de-France, de la Normandie et d'une partie de la Bretagne, les ARS d'Ile-de-France, d'Occitanie, des Pays de la Loire, de Bourgogne-Franche-Comté, de Corse et de Provence-Alpes-Côte-d'Azur ont annoncé ces derniers jours le déclenchement du "plan blanc" dans tous leurs hôpitaux et cliniques.