Jean Castex écarte la vaccination obligatoire et estime que le pass sera "plus efficace"

Après un examen pour le moins chaotique, le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal a été adopté par les députés en première lecture très tôt ce jeudi matin. Le Sénat doit encore examiner le texte, pour une entrée en vigueur de la disposition que l'exécutif espère à l'horizon du 15 janvier.
Mais des voix s'élèvent déjà, réclamant d'aller plus loin, jusqu'à l'obligation vaccinale contre le Covid-19, à l'instar d'Edouard Philippe. Sur BFMTV-RMC ce jeudi, son successeur à Matignon, Jean Castex, a écarté cette piste, la jugeant inadaptée à la situation sanitaire française.
"L'objectif est de vacciner, pas de faire rentrer de l'argent"
"L'objectif, c'est d'avoir le plus de gens possible vaccinés. La vaccination obligatoire serait un outil pas une finalité", a resitué le Premier ministre. Un outil dont se sont emparé certains pays, comme l'Italie, qui impose désormais la vaccination aux plus de 50 ans.
Mais selon Jean Castex, si cette solution vaut pour certains de nos voisins, elle n'a pas de sens pour la France: "Ceux qui ont fait la vaccination obligatoire avaient des taux très très bas de vaccinés. Et ils ne sont toujours pas au niveau où nous en sommes nous".
"La sanction en cas de non-vaccination, c’est une amende. Et l’objectif, c'est de vacciner, pas de faire rentrer de l’argent!", a encore argué le Premier ministre. "Et puis, on aurait encore plus de difficulté à contrôler l’obligation vaccinale. Le pass vaccinal est bien plus efficace", a assuré Jean Castex.
Celui-ci a ajouté qu'une dimension sociale s'opposait également à l'opportunité de l'obligation vaccinale. "Parmi les non-vaccinés, on a des gens qui ne sont pas forcément anti-vaxx au sens idéologique mais des gens démunis, éloignés du soin, ou qui ont un problème de santé. Alors mettre une obligation vaccinale sur ces gens...", a illustré Jean Castex.
