INFOGRAPHIES. Covid-19: la campagne de rappel vaccinal en perte de vitesse

Un objectif intenable? Début janvier, Olivier Véran voulait accélerer la campagne de rappel et fixait un cap: atteindre 25 millions de "troisièmes doses" en cinq semaines, soit plus de 700.000 injections quotidiennes en moyenne. Trois semaines plus tard, la France vient de passer en dessous de la barre des 300.000, comme le montre notre visualisation ci-dessous.
L'horloge tourne pourtant pour certains: le ministre de la Santé l'a rappelé ce lundi sur LCI: d'ici le 15 février, 9 millions de Français pourraient perdre leur pass vaccinal en l'absence d'un rappel contre le Covid-19.
"Il nous reste plus de deux semaines, près de trois semaines, on est en état de vacciner tout le monde, il y a des créneaux qui sont ouverts partout", a insisté Olivier Véran.
Une campagne vaccinale freinée par Omicron?
Pourquoi le nombre d'injections est-il orienté à la baisse? Une partie de la réponse pourrait résider dans la récente flambée des contaminations liée à Omicron. Selon le dernier avis du Conseil scientifique, ce variant - plus contagieux mais moins sévère - est sans doute à l'origine de 9 à 14 millions d'infections depuis son apparition en France.
"Ce niveau d’infections est exceptionnel sur une si courte période dans l’histoire de l’épidémie", insiste l'instance, chargée de conseiller le gouvernement dans sa stratégie de lutte contre le Covid-19.
En raison de cette flambée des contaminations, il est vraisemblable que des Français censés bénéficier d'un rappel ont été récemment infectés par le virus, avant leur "troisième dose". Comme le prévoit le protocole, ces derniers ont donc dû décaler leur éventuel rendez-vous car il faut patienter au minimum 3 mois après la dernière infection au Covid-19.
Néanmoins, cette hypothèse reste difficile à vérifier. Doctolib, la principale plateforme de rendez-vous médicaux, ne reçoit jamais les motifs d'annulation de rendez-vous "qui ne sont renseignés ni par les patients ni par les médecins", précise l'organisme.
À ce jour, plus de 33 millions de personnes ont malgré tout déjà reçu une dose de rappel - soit 58,7% des Français de 12 ans et plus.