Hauts-de-France: l'ARS alerte sur la pression hospitalière "au plus haut depuis la première vague"

Une ambulance quitte l'hôpital de Dunkerque, le 12 mars 2021 - FRANCOIS LO PRESTI © 2019 AFP
La tension s'accroît sur les services hospitaliers des Hauts-de-France. Dans un communiqué publié ce jeudi, l'Agence régionale de santé affirme que le nombre de patients Covid pris en charge en réanimation et soins intensifs "est supérieur à la deuxième vague et à un niveau comparable à la première".
90% de taux d'occupation
Sur l'ensemble de la région, "la circulation très active du virus se traduit par une nette augmentation des admissions hospitalisations", indique l'ARS.
Actuellement, "3281 personnes Covid+ sont hospitalisées dans la région, dépassant ainsi les deux vagues précédentes", précise l'Agence.
Au niveau des lits de réanimation, la situation s'empire également. Entre 60 et 70 personnes entrent en réanimation et soins intensifs chaque jour dans la région, déclare l'ARS.
Avec près de 800 patients -dont deux tiers atteints du Covid- et une capacité de 887 lits dans la région, le taux d'occupation atteint désormais 90% "malgré l'ouverture de places supplémentaires".
Bientôt 950 lits
Pour faire face à cette pression croissante, l'Agence régionale de santé affirme avoir demandé à tous les établissements de santé publics et privés de se mobiliser pour ouvrir de nouveaux lits. L'agence se fixe l'objectif de 950 lits de réanimation pour la fin de semaine.
Ces ouvertures vont toutefois se faire "au prix de nouvelles déprogrammations d'interventions" alors que le niveau actuel de déprogrammation d'interventions non-urgentes est compris entre 40% et 50 selon les établissements, prévient l'ARS.
De nouveaux transferts
Par ailleurs, pour essayer de soulager la pression hospitalière, les transferts de patients devraient continuer. Depuis le début du mois de mars, 38 malades ont ainsi été évacués vers la Belgique, la Normandie, la Bretagne et la Nouvelle-Aquitaine.
"Compte tenu des faibles marges de manœuvre restantes dans la région, ces transferts restent indispensables pour continuer de maitriser la situation et accueillir les patients Covid ou non Covid dont l’état de santé nécessite une prise en charge en soins critiques", déclare l'ARS.