Faut-il privilégier le port du masque FFP2 au détriment du simple masque chirurgical?

Le masque chirurgical est-il vraiment efficace pour limiter les contaminations? La question se pose alors que la majorité des Français l'arborent en plein regain de l'épidémie de Covid-19 lié au très contagieux variant Omicron. Une étude récente a comparé la protection qu'il offre face à celle d'un masque FFP2, celui en forme de bec de canard.
Dans la première situation, deux personnes discutent face-à-face dans un lieu clos pendant une heure. La personne de gauche ne porte pas de masque, celle de droite un masque chirurgical. Supposons que la première est infectée, la seconde a 90% de chances de l'être aussi. La raison: son masque filtre très peu l'air inspiré.
Dans le cas où les deux individus portent un masque chirurgical, le risque d'infection tombe à 30%. Enfin, si les deux personnes sont dotées d'un masque FFP2, le risque d'infection passe à 0,4%.
Obligatoire en Italie et en Autriche
"Il (le masque FFP2, NDLR) apporte cette sécurité, il est beaucoup plus imperméable et il filtre beaucoup mieux les particules. Mais d'abord ça coûte plus cher, et c'est probablement une contrainte parce que c'est mal supporté. Cela rend difficile son utilisation en pratique courante", a expliqué à BFMTV Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine).
Le masque FFP2 est jusqu'à six fois plus cher qu'un masque chirurgical, a précisé Christian Curel à l'AFP, mais le prix a beaucoup baissé depuis le début de la pandémie. Selon lui, il est possible d'en trouver pour environ 50 à 60 centimes en moyenne. Un prix qui descend à 30 à 40 centimes pour les commandes en gros des professionnels de santé.
En Italie, le sésame est obligatoire depuis le 25 décembre dans tous les transports publics, les cinémas, théâtres et musées. L'Autriche et certaines régions d'Allemagne ont fait le même choix depuis plusieurs mois. En Espagne, il n'est pas obligatoire mais de nombreux Espagnols l'abordent, même dans la rue.
Si le gouvernement ne s'est pour le moment pas prononcé en faveur de l'obligation du masque FFP2, le Conseil scientifique l’a mentionné dans son avis du 8 décembre, publié juste avant les fêtes de fin d’année. Il est recommandé de porter ce type masque plutôt pour les "personnes les plus fragiles ou non vaccinées dès que cela est possible."