En cas de confinement de l'Île-de-France, l'exécutif ne "fermera les écoles qu'en dernier recours"

La situation sanitaire de l'Île-de-France préoccupe les médecins et les autorités. Le taux d'incidence du Covid-19 dans la région est de 350 cas, en moyenne, sur 100.000 habitants pour la semaine écoulée. De plus, alors que les confinements de Dunkerque et d'une partie du littoral de la Côte d'Azur ont été prolongés pour ce week-end, des voix s'élèvent pour dénoncer un régime de "deux poids, deux mesures".
Ce samedi, Renaud Muselier, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur s'en est fait l'écho sur France Inter: "On est en Seine-Saint-Denis dans une situation encore plus préoccupante que dans les Alpes-Maritimes : même incidence, même pression en réanimation, et un pourcentage de positivité beaucoup plus élevé !"
L'exécutif lui-même envisage un reconfinement de l'Île-de-France. Si une telle décision venait à tomber, qu'en serait-il alors des écoles? Sur notre plateau, ce samedi, Ilana Cicurel, députée européenne et porte-parole de La République en Marche a assuré: "Le confinement ne peut pas être exclu, mais même si il devait y avoir un reconfinement, les écoles resteraient ouvertes parce que c’est une fierté nationale d’avoir ces écoles ouvertes."
"Nous ferons tout pour que les écoles restent ouvertes"
Ses propos ont cependant été largement, et immédiatement, nuancés par le cabinet du ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Selon nos éléments recueillis auprès du cabinet, la position officielle est en fait la suivante: "Si confinement dur de l’Île-de-France il devait y avoir, nous ferons tout pour que les écoles restent ouvertes. Nous ne refermerons les écoles qu’en dernier recours."
Deux craintes découragent la perspective d'une fermeture des écoles: d'une part, le risque du décrochage scolaire de certains élèves, de l'autre, la mesure créerait de nombreux problèmes d'emploi du temps et de disponibilité aux parents vis-à-vis de leur activité professionnelle.