BFMTV
Santé

20% des lits en réanimation d'Île-de-France occupés par des patients avec le Covid-19

Médecins d'une unité de post-réanimation respiratoire qui accueille des patients atteints du Covid-19 (PHOTO D'ILLUSTRATION)

Médecins d'une unité de post-réanimation respiratoire qui accueille des patients atteints du Covid-19 (PHOTO D'ILLUSTRATION) - PATRICK HERTZOG / AFP

Le directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France anticipe par ailleurs une forte tension des services de réanimation d'ici quinze jours ou trois semaines.

C'est un nouveau signal au milieu de tous les indicateurs qui se dégradent. Environ 20% des lits de réanimation en Île-de-France sont occupés par des patients atteint du Covid-19, annonce ce samedi sur Europe 1 Aurélien Rousseau, le directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS). Il s'attend, de fait, à "une forte tension dans 15 jours/3 semaines".

Il précise aussi que dès lundi, 20 nouveaux centres de dépistage seront ouverts dans la région: deux par département et 6 à Paris "vu la densité".

"En Île-de-France, on est en progression, avec 2500 personnes atteintes du Covid à l'hôpital et 250 en réanimation, ça signifie que 20% à peu près des lits de réanimation sont occupés par des personnes avec le Covid", détaille-t-il. Si la progression est "lente", "ce sont des chiffres importants", estime-t-il, avec encore 27 nouveaux patients admis en réanimation la veille.

"La réanimation dans cette nouvelle phase est mieux ciblée sur les cas graves", avec "une baisse de la durée moyenne de l'hospitalisation en réanimation", mais le directeur anticipe tout de même "une très grande tension dans 15 jours/3 semaines" avec le risque de "devoir s'interroger sur des déprogrammations (d'opérations) ciblées".

Une perte de qualité des tests de dépistage observé

Sur les capacités de dépistage, il juge que si la progression quantitative est "impressionnante", le nombre de tests passant de 45.000 en juin à 230.000 la semaine dernière dans la région, "on a perdu en qualité, en respect des personnes prioritaires".

"C'est ce qu'on est en train de remettre en ordre", assure-t-il, mentionnant les 20 nouveaux centres.

"On va être capable de donner les résultats en 24 heures pour les personnes prioritaires", c'est-à-dire ceux qui sont adressés par le médecin, qui ont des symptômes, sont des cas contacts, et les personnels de santé et Ehpad, précise-t-il.

"Notre but c'est de continuer à assurer ces tests massivement mais d'assumer que quand vous n'avez aucun symptôme, quand vous n'avez pas été en contact avec une personne malade, vous pouvez attendre 5 ou 6 jours avant d'avoir un test", conclut-il.

C. N. avec AFP