Violences urbaines après la mort de Nahel: un commissariat de quartier attaqué et pillé à Reims

Lors de cette troisième soirée de violences urbaines en France après la mort du jeune Nahel à Nanterre, un commissariat rémois a été pillé. Le maire de la ville a déploré les agissements de "hordes de sauvages".

"Racaille", "hordes de sauvages"... Au début de la nuit ce vendredi, Arnaud Robinet, maire de Reims dans la Marne, a déploré sur Twitter les violences qui ont éclaté dans sa ville, alors que des incidents ont été constatés dans de nombreuses villes de France pour la troisième soirée après la mort mardi à Nanterre de Nahel, tué par un tir de policier.

"Ce soir, la racaille a pris prétexte d’un décès pour mettre à sac Reims. Pour piller, pour brûler, pour détruire. Simplement par plaisir", a-t-il fustigé, avant d'ajouter: "J'adresse tout mon soutien à nos forces de l'ordre qui sont confrontées à ces hordes de sauvages."

Des bâtiments publics attaqués

Un peu plus tôt dans la soirée, un commissariat de quartier a été attaqué et pillé à Reims, a confirmé à BFMTV l'entourage de la présidence du Grand Reims. Plusieurs vidéos circulaient déjà sur les réseaux sociaux, montrant des jeunes sortir du commissariat avec des uniformes sur eux.

Des commerces et bâtiments publics ont également été attaqués dans la ville et, au début de la nuit, des incidents étaient toujours en cours, a appris BFMTV.

"Je suis présent au Centre de supervision urbaine de la police municipale depuis le début de la soirée", a annoncé Arnaud Robinet.

Une tentative d'intrusion a aussi été constatée dans un commissariat de Fleury-les-Aubrais dans le Loiret. À Avignon (Vaucluse), un poste de police municipale a fait l'objet d'une tentative d'incendie tandis qu'un cocktail molotov a été lancé sur un bureau de police de Pau (Pyrénées-Atlantiques).

David Unal et Théo Putavy