Voile en sortie scolaire: Nicolas Dupont-Aignan défend Julien Odoul

Nicolas Dupont-Aignan, président du parti Debout la France, à un débat en vue des élections européennes en avril 2019 - Anne-Christine Poujoulat / AFP
Le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a défendu vendredi l'élu RN qui a critiqué une femme voilée, estimant que "la maladresse, c'est de porter un voile en sortie scolaire et de vouloir marquer un territoire".
Julien Odoul, président du groupe Rassemblement national (RN) au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, avait demandé le 11 octobre à la présidente de région d'exclure une femme, accompagnatrice lors d'une sortie scolaire, d'une séance du Conseil régional, au motif qu'elle y portait un voile.
Nicolas Dupont-Aignan veut "changer la loi"
Plusieurs responsables de droite ont appelé à interdire le port du voile par les accompagnatrices de sorties scolaires depuis la diffusion par Julien Odoul de la séquence sur les réseaux sociaux.
"Je veux changer la loi", a assuré sur France 2 Nicolas Dupont-Aignan, sans préciser les contours qu'il voudrait donner à un élargissement de l'interdiction du voile. Le député de l'Essonne, qui avait soutenu Marine Le Pen entre les deux tours de la présidentielle de 2017, s'est déjà par le passé exprimé pour l'interdiction du port du voile à l'hôpital, à l'université et dans l'entreprise.
"Comment peut-on dire à un enfant 'C'est interdit à l'école mais dans la sortie scolaire t'as une maman qui est voilée' ?", s'est interrogé Nicolas Dupont-Aignan. "Si les femmes veulent se voiler, elles vont vivre en Arabie saoudite", a dit le député, estimant que "quand on vit dans un pays, on adopte les lois du pays".
"La liberté de la femme, c'est le marqueur de la France" et "l'égalité des sexes, c'est pas négociable", a-t-il ajouté, évoquant les femmes qui "en Iran, en Arabie saoudite, (...) sont tuées parce qu'elles résistent au port du voile". "On NE peut pas accepter la soumission de la femme. (...) Si on accepte ça, demain, c'est la gangrène dans beaucoup de quartiers", a-t-il encore estimé.