"Une reine du music-hall", "la joie de vivre incarnée": Emmanuel Macron rend hommage à Annie Cordy

Emmanuel Macron. - AFP
L'Élysée rend hommage ce samedi à Annie Cordy, disparue hier à l'âge de 92 ans, chez elle à Vallauris (Alpes-Maritime). Dans un long communiqué, Emmanuel Macron salue la mémoire de la chanteuse belge, née Léonie Cooreman en 1928 à Laeken (au nord de Bruxelles), "un peu devenue Française à force de faire, de scène en scène, le tour de l’Hexagone".
"Ce sont ses chansons drôles et entrainantes, ses performances costumées et colorées, ce mélange de simplicité et de fantaisie qui lui avaient le plus sûrement gagné le coeur des Français. Pour beaucoup, elle était comme une amie, une camarade au long cours. Son énergie était contagieuse et roborative."
"Les chansons d’Annie Cordy continueront à nous faire sourire et danser, mais nous perdons aujourd’hui une énergie irremplaçable. Car elle était la joie de vivre incarnée, l’esprit toujours à la fête, aux flonflons des bals et aux froufrous de la scène (...) Elle qui avait sans cesse le coeur à marée haute nous aura communiqué son bonheur jusqu’aux derniers moments de sa vie, en le prodiguant sur toutes les scènes où, il y a quelques années encore, elle continuait de rayonner avec une générosité intacte."
Un "chapelet de tubes"
Le communiqué énumère le "chapelet de tubes" qu'elle a interprétés, comme "des bulles de bonne humeur et de bel humour: Hello le soleil brille, La Madame, Nini la chance, La bonne du curé, Frida oum papa, Tata yoyo, Nini pompom, Ça ira mieux demain, Cho Ka ka O."
La présidence de la République revient sur la carrière de cette idole populaire, démarrée comme meneuse de revues: "Au Lido, Annie Cordy montra toutes les facettes de son talent et les feux de la rampe brûlaient pour cette jeune femme qui dansait, chantait, jouait la comédie et amusait la galerie d’un seul élan. Les opérettes, les comédies musicales et les 45 tours s’enchainaient et son nom s’accrochait souvent en lettres de feu sur le fronton de l’Olympia."
"Une place aux côtés des légendes du septième art"
Le communiqué revient également sur sa carrière prolifique au cinéma, devant les caméras des plus grands cinéastes en donnant la réplique aux grands comédiens:
"Les écrans français ne résistèrent pas longtemps à l’entrain de cette jeune femme et lui firent une place aux côtés des légendes du septième art et des vedettes de la petite lucarne. Elle joua devant la caméra de Sacha Guitry dans Si Versailles m’était conté… et aux côtés de Bourvil et Louis de Funès dans Poisson d’avril. Sa gaieté naturelle, ce sourire qu’elle arborait comme un blason, ne l’ont pas empêchée d’endosser à la perfection des rôles de composition plus graves, comme dans Le Passager de la pluie de René Clément ou Le Chat avec Gabin et Signoret."
Et de conclure: "Le Président de la République et son épouse saluent le parcours de cette reine du music-hall et présentent leurs condoléances à ses proches comme à tous ceux qui fredonneront longtemps encore, avec beaucoup de plaisir et un brin de nostalgie, les joyeux refrains d’Annie Cordy."
De nombreuses personnalités ont rendu hommage à Annie Cordy. Line Renaud, Enrico Macias, Michel Drucker ou encore le Premier ministre Jean Castex: tous on salué sa mémoire.