Steve Bannon estime que Marine Le Pen peut être élue, comme Donald Trump

L'ancienne éminence grise du président américain continue de chanter les louanges de la patronne du Front national.

Après son invitation au congrès du Front national les 10 et 11 mars à Lille, Steve Bannon continue de plaider la cause de Marine Le Pen, réélue à la tête d'un parti qui ne parvient pas à cacher ses difficultés. Dans une interview à paraître jeudi dans le magazine conservateur Valeurs actuelles, l'ancien sulfureux conseiller de Donald Trump appelle à ne pas sous-estimer la présidente du FN.

D'après lui, elle peut être élue à la présidentielle de 2022, et ceux qui pensent le contraire font une "grave erreur", la même que ceux qui pensaient Donald Trump incapable d'être élu à la Maison Blanche.

"Je ne suis ni son promoteur ni son agent, mais je pense que ceux qui affirment qu'elle est finie se trompent. L'avenir le confirmera", a-t-il relevé, en affirmant qu'il serait "toujours disponible pour conseiller ou aider les mouvements populistes et leurs dirigeants à avoir une vision globale".

"Les bases électorales sont les mêmes"

"Les bases électorales du Front national et de Donald Trump sont exactement les mêmes. C'est la même colonne vertébrale: les ouvriers, la classe moyenne, le sel de la terre...", a-t-il ajouté, poursuivant la comparaison.

Présent le week-end dernier à Lille, Steve Bannon s'est dit "frappé" par la "relation étroite" entre la présidente du FN et "les 2.000 personnes présentes"."Elle m'a beaucoup impressionné", a encore fait valoir le stratège populiste, qui avait aussi loué les mérites de Marion Maréchal-Le Pen.

"Les attaques auxquelles elle doit faire face de la part des médias sont tellement personnelles, si brutales, qu'il faut vraiment avoir le cuir tanné. Elle m'a semblé quasiment inébranlable. Elle se concentre totalement sur sa mission", a-t-il estimé.

Interrogé sur BFMTV samedi en marge du congrès, il avait déclaré que Marine Le Pen était l'un des "plus grands dirigeants politiques" du monde, en particulier parmi les populistes. 

C.V. avec AFP