Présidentielle: Emmanuel Macron serait éliminé au premier tour

Selon un sondage Ifop-Fiducial, le ministre de l'Economie, dans l'hypothèse où il serait candidat, serait éliminé dès le premier tour de l'élection présidentielle.

Emmanuel Macron sera-t-il candidat à la présidentielle? Si la popularité du ministre de l'Economie est importante auprès du public, une hypothétique candidature en vue de 2017 pourrait se révéler compliquée. Dans l'hypothèse d'une candidature de Nicolas Sarkozy pour les Républicains, Emmanuel Macron obtiendrait 17% des voix au premier tour, derrière la présidente du Front national Marine Le Pen (28%) et l'ancien chef de l'Etat à 19%, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio.

Si Alain Juppé devait être le candidat de la droite, le score d'Emmanuel Macron serait réduit à 14%, loin derrière le maire de Bordeaux, crédité de 32%, et Marine Le Pen à 29,5%. Dans les deux cas, Emmanuel Macron ne franchirait pas l'obstacle du premier tour. Dans l'hypothèse d'une candidature Juppé, il serait même devancé par Jean-Luc Mélenchon, crédité de 15% des suffrages dans les deux cas de figure.

Donné plus populaire que François Hollande dans les sondages, Emmanuel Macron n'arriverait pourtant pas à faire un meilleur score que le chef de l'Etat à la présidentielle: lors d'une précédente enquête mi-février, le président était crédité de 18% d'intentions de vote face à Alain Juppé comme à Nicolas Sarkozy, soit 1 à 4 points de plus qu'Emmanuel Macron aujourd'hui.

"Le monstre a échappé à son créateur"

Un tel sondage suffira-t-il à rassurer ceux qui observent avec méfiance l'ascension du ministre? Les proches de Manuel Valls ont peu apprécié les couvertures d'hebdomadaires et confidences en pleine controverse sur la loi Travail. Un proche du Premier ministre, convaincu que "la fusée Macron" n'a été mise sur orbite par François Hollande que pour contrer Manuel Valls, confie à L'Opinion que "le monstre de Frankenstein a échappé à son créateur: Macron se prépare à aller à la présidentielle en dehors du PS".

A son tour, Jean-Christophe Cambadélis a appelé vendredi dernier les éventuels candidats socialistes à sortir du bois, en leur demandant de s'exprimer sur une éventuelle candidature de François Hollande et le cas échéant de "le dire", "démissionner" et "se présenter". Emmanuel Macron, lui, a fait allégeance au chef de l'Etat et affirmé qu'il était "le candidat légitime pour 2017". Pas sûr pourtant que cela suffise à faire taire les rumeurs: déjà, le bruit court que le ministre pourrait être candidat aux législatives dans le Val-de-Marne, rapporte Le Parisien. Les partisans et opposants à cette éventualité ont déjà pris position. Emmanuel Macron n'a pas fini de faire parler de lui.

A. K.