"Ça va mieux" en France: 83% des Français en désaccord avec la phrase d'Hollande

François Hollande, le 26 avril 2016. - Stéphane de Sakutin - AFP
"Ça va mieux" en France, avait lancé François Hollande le 14 avril dans Dialogues citoyens, une émission de face-à-face avec des Français à un an de la prochaine présidentielle. Une formule sonnant comme un pré-slogan de campagne pour un président de la République qui n'a pas encore annoncé ses intentions pour 2017 et a promis qu'il ne se représenterait pas sans baisse du chômage.
Seuls 17% des Français pensent que "ça va mieux"
Mardi, l'actualité semblait lui donner raison avec l'annonce du mégacontrat à 34 milliards d'euros de vente de sous-marins à l'Australie par le groupe français DCNS, devant générer "des milliers d'emplois". Et avec le nombre de demandeurs d'emploi pour le mois de mars, enregistrant une baisse jamais vue depuis dix ans.
Mais les Français, en grande majorité, ne croient pas au "ça va mieux" du chef de l'Etat selon le dernier sondage L'Opinion en direct de l'institut Elabe pour BFMTV, réalisé mardi et mercredi. 83% se disent en désaccord avec cette affirmation et parmi eux, près de la moitié (47%) se déclarent "pas d’accord du tout". A l'inverse, 17% affirment être d'accord (2% tout à fait d'accord et 15% plutôt pas d'accord).
Dans le détail, seuls les sympathisants du PS sont majoritairement d'accord (51%) avec François Hollande. Les sympathisants de gauche dans leur ensemble ne sont eux plus que 40% à se dire d'accord, contre 60% en désaccord. Chez les sympathisants de droite et d'extrême droite, une infime minorité estime que la France "va mieux": respectivement 8% et 6%.
Un risque élevé d'explosion sociale pour 78% des sondés
Autre enseignement de cette enquête: interrogés sur l'éventualité d'une explosion sociale en France avec une multiplication des conflits sociaux voire un blocage du pays, 78% des Français répondent que ce risque est aujourd'hui élevé (56% jugent que ce risque est "assez élevé", 22% jugent que le risque est "très élevé"), contre 22% qui évaluent ce risque "faible".
Enfin, troisième leçon, 28% des participants à ce sondage font confiance aux syndicats de salariés pour défendre leurs intérêts. Le pourcentage est un peu plus élevé auprès des seuls salariés: un peu plus d'un tiers (34%) leur font confiance.
Enquête réalisée en ligne les 26 et 27 avril, auprès de 1.000 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.