Selon Hollande, la presse "pardonne tout" à Macron

François Hollande à Arles le 21 juillet 2017 - BERTRAND LANGLOIS / AFP
François Hollande a la rancune tenace. L'ancien président de la République, qui a annoncé qu'il ne se retirait pas de la vie politique, enchaîne les piques à destination de son successeur, et considère que le traitement médiatique réservé à Emmanuel Macron est bien plus tendre que ne l'était le sien.
"J'aurais abandonné des promesses au bout de deux mois, j'aurais été étrillé par la presse. Lui, on lui pardonne tout..." a-t-il confié à son ami Jean-Pierre Jouyet, rapporte Paris Match.
"Moi, je laisse les journalistes travailler"
Ce n'est pas la première fois que François Hollande évoque ses rapports avec la presse, et les compare à ceux d'Emmanuel Macron. Dans un autre style, il avait ainsi déclaré le 22 août, alors qu'un journaliste d'Europe 1 lui faisait remarquer sa disponibilité pour les médias:
"Si je ne l’avais pas fait, on aurait dit que je ne laissais pas les journalistes travailler. Moi, je laisse les journalistes travailler", en référence au souhait d'Emmanuel Macron de limiter ses interactions avec les journalistes.
"Ça manque d'élégance et c'est même mesquin"
Selon Paris Match, ces reproches vis-à-vis de son successeur seraient le fruit d'un manque de reconnaissance pour son propre bilan. François Hollande regretterait "l'effet Macron" attribué à la relance économique. D'après l'hebdomadaire, qui cite l'ancien ministre Michel Sapin, l'ancien président "aurait aimé plus d'élégance et un discours plus équilibré" de la part d'Emmanuel Macron sur le sujet. Il aurait même envoyé un texto stipulant "Ça manque d'élégance et c'est même mesquin".
Il avait justement déclaré le 22 août à ce sujet, devant la presse:
"Les résultats sont là, ils étaient d'ailleurs apparus dans les derniers mois du quinquennat et sont d'autant plus manifestes aujourd'hui. (...) J'avais hérité d'une situation très difficile qui était celle de la crise. Mon successeur a une situation meilleure, mais tant mieux".