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Schengen II: Sarkozy veut une "clause de suspension" d'un pays n'assumant "pas ses responsabilités"

Nicolas Sarkozy lundi 9 novembre lors d'un meeting près d'Angers.

Nicolas Sarkozy lundi 9 novembre lors d'un meeting près d'Angers. - Jean-François Monier - AFP

Nicolas Sarkozy, président de LR, a souhaité ce mercredi que Schengen II, appelé à remplacer Schengen I "qui est mort", comporte une "clause de suspension d'un pays qui n'assumerait pas ses responsabilités".

Lors d’une matinée de travail de son parti sur l'Europe, Nicolas Sarkozy a fait une proposition quant aux modalités de Schengen II. "Je demande que dans Schengen II soit mise une clause - ce serait une première - de suspension de Schengen d'un pays qui n'assumerait pas ses responsabilités", a déclaré le président des Républicains ce mercredi.

UE: les Balkans oui, la Turquie non

Dans une interview au Monde datée de ce mercredi, il précise qu'"adhérer à Schengen II supposera l'adoption préalable d'une politique d'immigration commune, avec une harmonisation des prestations sociales accordées aux demandeurs d'asile". L'ex-chef de l'Etat a réaffirmé devant quelques centaines de personnes réunies au siège du mouvement sa volonté de "refonder profondément le projet européen". "Cela passera par un traité dont la France doit être à l'initiative, dès l'été 2017", a-t-il dit. "Je crois inéluctable l'élargissement de l'Europe aux Balkans" (Serbie, Monténégro, Albanie, Macédoine), a également affirmé Nicolas Sarkozy.

"J'aime la Turquie", a assuré l'ancien président de la République, "il n'est pas question de gérer les affaires du monde sans la Turquie. Je rappelle que j'avais voulu que la Turquie fasse partie du G20 (NDLR en 2008). Mais la Turquie est en Asie mineure" et n'a "pas vocation" à intégrer l'Union européenne, a-t-il répété.

A.M avec AFP