Sanofi: le vaccin doit être "un bien public mondial, extrait des lois du marché", selon l'Elysée

Un chercheur travaille sur un vaccin contre le Covid-19, au Danemark - THIBAULT SAVARY / AFP
Les propos du groupe Sanofi, qui a déclaré qu'il servirait en priorité les Etats-Unis s'il trouvait un vaccin contre le Covid-19, "ont ému tous ceux qui travaillent (à lutter contre le virus), dont le président", a indiqué l'Elysée jeudi.
"Les efforts déployés ces derniers mois montrent qu'il est nécessaire que ce vaccin soit un bien public mondial, extrait des lois du marché", a indiqué la présidence, en insistant sur l'importance de maintenir "les efforts considérables, multiples, pour arriver à construire autour d'acteurs multilatéraux, une réponse collective et coordonnée" face à la pandémie.
"L'égal accès de tous au vaccin n'est pas négociable"
L'Elysée a précisé qu'Emmanuel Macron recevrait des dirigeants de Sanofi en début de semaine prochaine pour en discuter. "Il est important de continuer d'avancer avec Sanofi", selon la présidence.
Le Premier ministre Edouard Philippe, qui a échangé jeudi avec le président du conseil d'administration de Sanofi, Serge Weinberg, a également affirmé que "l'égal accès de tous au vaccin n'est pas négociable".
Le groupe a créé la polémique mercredi en arguant que la primeur du vaccin pourrait être réservé aux Etats-Unis en raison de l'important investissement des autorités américaines. Sanofi a renvoyé jeudi les autorités européennes à leurs responsabilités en leur demandant d'être aussi "efficaces" que leurs homologues américaines.