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Restrictions anti-Covid: le numéro un du PCF Fabien Roussel dénonce "le supplice chinois" du gouvernement

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Invité de BFMTV-RMC, le futur candidat à la présidentielle a enjoint l'exécutif à offrir davantage de perspectives aux Français.

Selon le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, le gouvernement a "gâché le mois de février". Très critique vis-à-vis de la stratégie d'Emmanuel Macron consistant à "vivre avec le virus", le député du Nord a enjoint le gouvernement a donner des "perspectives" plus claires aux Français après des mois de couvre-feu et des confinements locaux ici et là.

"Il y a besoin (...) de passer un pacte avec les Français, de leur offrir (...) une sortie du tunnel. En leur disant, peut-être, qu'il faut prendre des décisions difficiles, mais en même temps, à l'horizon de trois, quatre semaines, on va sortir d'une période de confinement. Pendant cette période, on va vacciner massivement. Il faut offrir cet horizon", a insisté le patron du PCF.

"On repousse, on repousse"

Et le futur candidat à l'élection présidentielle de 2022, qui a confirmé durant la même émission qu'il soumettrait sa candidature à son parti, de dénoncer "un supplice chinois".

"Ce gouvernement, depuis le 15 décembre, nous a mis en situation de couvre-feu. (...) Ça fait trois mois que ça dure. Et là il nous dit, 'encore attendre quatre à cinq, six semaines. (...) À chaque fois on repousse, on repousse, on repousse", se plaint-il.

Selon Fabien Roussel, qui sera par ailleurs candidat aux élections régionales dans les Hauts-de-France face à Xavier Bertrand, la stratégie d'Emmanuel Macron entraîne un "coût sanitaire" considérable. Il fustige des "choix dont on n'a débattu nulle part".

"J'aurais bien aimé qu'on ait ce débat pour proposer aux Français des choix, avec une perspective de sortie, et de décider ensemble, peut-être, de profiter du mois de février, que les écoles étaient fermées, pour peut-être prendre ces mesures difficiles. Et peut-être aujourd'hui, début mars, (...) nous serions en train de déconfiner le pays", a-t-il évoqué.
Jules Pecnard Journaliste BFMTV