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Covid-19: le communiste Fabien Roussel se dit "pro-vaccin" et regrette la "compétition" entre laboratoires

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Invité de BFMTV-RMC, le secrétaire national du PCF déplore que certaines entreprises puissent se faire des profits sur la vaccination.

"Pas de profits sur la pandémie." Ce jeudi matin sur BFMTV-RMC, le numéro un du Parti communiste, Fabien Roussel, a fait part de ses inquiétudes sur la prochaine phase de la crise sanitaire. À savoir, la vaccination, sur laquelle le député du Nord a défendu une ligne claire.

"Je le dis d'emblée, moi je suis pro-vaccin. (...) La vaccination, ça sauve entre deux et trois millions d'enfants dans le monde, aujourd'hui, contre des maladies pour lesquelles on a réussi à trouver des vaccins. (...) La poliomyélite, la variole, etc. Donc il faut défendre le vaccin et la vaccination", a-t-il développé.

"Opacité"

En défendant cette position, Fabien Roussel se démarque de Jean-Luc Mélenchon, qui dimanche sur BFM Politique a exprimé ses "doutes" sur le vaccin de Pfizer et BioNTech. Ce qui inquiète néanmoins le communiste, c'est la concurrence entre laboratoires pharmaceutiques, dont il aimerait qu'ils s'astreignent à davantage de "transparence" sur la fabrication de leurs remèdes respectifs.

"Face à cette pandémie mondiale, qui nécessite que l'on travaille tous ensemble à trouver un vaccin, je regrette que les laboratoires n'aient pas travaillé ensemble, mis leurs chercheurs, leurs scientifiques ensemble, pour travailler à un vaccin commun et le mettre au service de l'humanité", a-t-il déclaré.

Le secrétaire national du PCF reproche par ailleurs à la Commission européenne d'avoir négocié avec les laboratoires pharmaceutiques sur l'acheminement des vaccins "en toute opacité".

"Nous n'avons pas accès aux contrats qui ont été signés, aux clauses en cas de problème, les indemnités à payer. (...) Cette opacité peut être suspecte. (...) Pour qu'il y ait de la confiance, pour que les gens adhèrent à cette urgence de se vacciner, que l'on soit transparent", déclame l'élu nordiste.

Selon lui, "il y a une compétition entre ces entreprises, ces 'Big Pharma', pour des raisons financières, or on est face à un fléau pour l'humanité". S'en remettant, dit-il, aux conseils de son "médecin de famille", Fabien Roussel attend que les revues scientifiques aient eu accès aux résultats du vaccin de chaque laboratoire, à l'instar de celui de Pfizer, passé au crible de la New England Journal of Medicine.

Jules Pecnard Journaliste BFMTV