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"Renoncer à leur funeste projet": Attal appelle les oppositions à ne pas voter la censure contre Barnier

Gabriel Attal et Michel Barnier, le 5 septembre 2024

Gabriel Attal et Michel Barnier, le 5 septembre 2024 - Sarah Meyssonnier / POOL / AFP

L'ancien Premier ministre a vivement critiqué les oppositions qui selon lui "préfèrent se faire la courte échelle dans une vaste pièce de théâtre dont les Français ne sont que le décor."

"Il n’est pas trop tard pour se ressaisir, et être à la hauteur du moment." Dans un long message posté sur X ce lundi 2 décembre, l'ancien Premier ministre Gabriel Attal a appelé les oppositions à ne pas voter la censure contre Michel Barnier alors que le Rassemblement national a fait part de son intention de soutenir la motion que la gauche pourrait déposer dès cet après-midi sur le très sensible budget de la Sécurité sociale en cas de recours au 49.3.

"Rarement, sans doute, notre pays n’aura eu autant besoin de stabilité. Stabilité politique, stabilité institutionnelle, stabilité économique", commence l'ancien locataire de Matignon de janvier à septembre 2024.

"Nous appelons solennellement les oppositions à ne pas céder à la tentation du pire, à renoncer à leur funeste projet, et donc à ne pas voter la censure du gouvernement", martèle-t-il.

"Vaste pièce de théâtre"

Celui qui est actuellement député des Hauts-de-Seine et président du groupe Ensemble pour la République à l'Assemblée nationale estime que "les extrêmes préfèrent regarder ailleurs" alors que les "oppositions aurait dû être de donner un budget à la France" et ainsi "ne pas menacer la stabilité d’un gouvernement qui est aujourd’hui la seule voie pour répondre aux urgences de notre pays."

"Ils préfèrent se faire la courte échelle dans une vaste pièce de théâtre dont les Français ne sont que le décor", dénonce-t-il encore.

Et Gabriel Attal d'ajouter: "Pourtant, les Français ont besoin de stabilité." Il cite, de fait, plusieurs catégories de Français possiblement mis en danger par une potentielle censure du gouvernement.

"Je pense à nos agriculteurs, qui attendent que le projet de loi qui leur est consacré soit voté. Je pense à nos chefs d’entreprise, qui redoutent plus que tout l’instabilité et la crise économique qui pourrait succéder à la crise politique. Je pense à tous ces Français modestes, qui sont toujours les premières victimes des crises lorsqu’elles frappent", liste-t-il.

"L’instabilité est un poison lent"

Gabriel Attal, qui confirme que son groupe votera "pour le budget de la Sécurité sociale", attaque une nouvelle fois les partis qui souhaitent voter en la faveur d'une censure.

"Cette alliance de toute la gauche, y compris d’un Parti socialiste pour qui l’intérêt général n’est plus qu’un lointain souvenir, avec le RN", ajoute-t-il.

"Car l’instabilité est un poison lent, qui s’attaquera progressivement à notre attractivité économique, à notre crédibilité financière, à la confiance, déjà entamée, que les Français ont dans leurs institutions", conclut-il.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV