Réforme de la SNCF: Christian Jacob (LR) réclame le retrait des ordonnances

Christian Jacob réclame que le gouvernement retire les ordonnances pour faire passer son projet de loi de réforme de la SNCF. - PATRICK KOVARIK, AFP/Archives
Le chef de file des députés LR Christian Jacob a demandé ce mardi que le gouvernement "retire les ordonnances" pour faire passer son projet de loi de réforme de la SNCF, le Parlement ne travaillant pas "sous la dictée".
Travailler dans la clarté
"Le Parlement n'a pas vocation à travailler sous la dictée de la CGT, de Sud-Rail et de l'exécutif. Nous demandons le retrait des ordonnances pour travailler dans la clarté", a lancé Christian Jacob lors d'un point presse.
Le gouvernement a indiqué, qu'en fonction des avancées des concertations avec les syndicats, il retirerait les ordonnances du projet de loi. Il a ainsi décidé d'introduire par amendements, juste avant le début des débats en commission ce mardi, les dispositions sur l'ouverture à la concurrence, initialement prévues par ordonnances.
Un appel au "courage" d'Emmanuel Macron
"Que Emmanuel Macron ait le courage de travailler à cahiers ouverts sur cette réforme dont on ne sait toujours pas ce qu'elle contient", a ajouté Christian Jacob, jugeant le président de la République "plus anxiogène que réformateur".
"Il n'y a rien sur la dette, les petites lignes. On réforme sur le statut mais on ne touche pas aux retraites ni à la garantie de l'emploi. L'ouverture à la concurrence, que nous soutenons, a été décidée au niveau européen depuis dix ans", a déploré ce député de Seine-et-Marne.
Une réforme "toujours voulue" par la droite
De son côté, le vice-président du groupe LR Damien Abad a appelé la droite à "se rappeler bien clairement qu'elle soutient cette réforme. On a toujours voulu réformer le ferroviaire français en profondeur, on a été favorables à l'ouverture à la concurrence telle que le paquet européen l'exige".
"Je l'assume complètement, c'est comme ça qu'on est crédible", a-t-il affirmé , tout en déplorant que la réforme ne dise "rien sur la dette, les petites lignes et les régimes spéciaux de retraite".