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Réforme de la SNCF: Philippe adresse son soutien aux usagers lésés par la grève

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Défendant la réforme de la SNCF, le Premier ministre a affirmé entendre autant "les grévistes" que les usagers "qui veulent continuer à aller travailler".

Jouer l'opinion contre la rue: c'est la stratégie assumée par le gouvernement dans son bras de fer avec les cheminots, opposés à la réforme de la SNCF contre laquelle une grève a été décrétée ce mardi. Dans l'Hémicycle, le Premier ministre Édouard Philippe a appliqué ce plan à la lettre:

"Je respecte les grévistes, car le droit de grève est constitutionnellement garanti. Si les grévistes doivent être respectés, les millions de Français qui veulent se déplacer doivent aussi être entendus", a fait valoir le locataire de Matignon. 

"Jours difficiles"

Répondant au député Les Républicains Fabien Di Filippo, le disciple d'Alain Juppé, Premier ministre "droit dans ses bottes", a adopté une posture conciliante sur la forme, mais inflexible sur le fond, assumant notamment de recourir aux ordonnances:

"Je dois dire que j'entends autant les grévistes, qui parfois le disent avec vigueur, que ceux qui n'acceptent pas cette grève. Plus exactement que ceux qui veulent aller travailler, veulent continuer à bénéficier de leur liberté constitutionnelle d'aller et venir", a-t-il ainsi avancé, vantant les mérites d'une réforme permettant "d’ouvrir à la concurrence de façon progressive l’ensemble du système ferroviaire, de transformer le statut de l’entreprise, et d’adapter le statut des cheminots".

Engagé pleinement dans la bataille de l'opinion, Édouard Philippe a conclu en saluant les usagers, "car ils ont des jours difficiles devant eux, la grève ayant été organisée pour porter un impact maximal aux usagers".

Louis Nadau