Refonte du droit d'asile, visas et examen de français: Macron présente son projet sur l'immigration

Aux "Docks de Paris" d'Aubervilliers, sur les coups de 15h. Emmanuel Macron avait donné rendez-vous aux journalistes cet après-midi pour dévoiler, enfin, son programme à trois semaines à peine du premier tour de la présidentielle.
L'enjeu était de poids pour le président sortant et candidat à sa réélection autour de cette conférence de presse, après ses refus répétés de se prêter à l'exercice du débat avec ses rivaux. Au cours d'un propos liminaire et avant les questions des journalistes, il a, entre autres, précisé son projet concernant l'immigration.
Emmanuel Macron veut des "procédures d'éloignement plus rapides"
Emmanuel Macron a annoncé la "refonte du droit d'asile et du droit de séjour", se prononçant pour des "procédures d'éloignement plus rapides. Le refus d'asile vaudra obligation de quitter le territoire", a-t-il expliqué, ajoutant plus tard: "Nous réduirons aussi les contentieux par la fusion des procédures". Le candidat a voulu justifier ce tour de vis: "La multiplication des voies de recours conduit à l'inefficacité du système".
Dans le même ordre d'idées, il a appelé à "poursuivre le conditionnement de l'efficacité du laisser-passer consulaire par la politique de visas". En d'autres termes, si le pays d'origine d'une personne expulsée venait à refuser d'accueillir le retour de son ressortissant, la France le couperait de la possibilité d'obtenir des visas.
"C'est une politique logique, normale, que je continuerai d'assumer", a assuré Emmanuel Macron.
Repenser notre "modèle d'intégration républicaine"
Celui-ci a encore dit son souhait de repenser le "modèle d'intégration républicaine". Il a alors cité le renforcement des "moyens et investissements sur les cours de langue", et une "meilleure répartition géographique des familles sur le territoire". Au cas où il serait réélu par les Français, le sortant a d'ailleurs complété en promettant de conditionner la délivrance des titres de séjour longs à un examen de français et à la constatation de "réels efforts d'intégration professionnelle".
Au chapitre du "renforcement de la lutte contre les discriminations", Emmanuel Macron s'est montré plus concis, évoquant surtout une mise en place "systématique" d'une politique de testing dans les entreprises de plus de 5000 salariés.
