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Primaire PS: sans "rancoeur", Valls souhaite "bonne chance" à Hamon

Manuel Valls reconnaît sa défaite à la primaire à gauche.

Manuel Valls reconnaît sa défaite à la primaire à gauche. - Capture d'écran BFMTV

Défait au second tour de la primaire à gauche, Manuel Valls a pris la parole ce dimanche soir à la Maison de l'Amérique latine. Il a "chaleureusement" félicité son vainqueur Benoît Hamon.

Manuel Valls a perdu au second tour de la primaire à gauche et n'a pas tardé à reconnaître sa défaite. Prenant la parole à la Maison de l'Amérique latine, à Paris, il a déclaré:

"Avec ce second tour, la primaire s’achève. Les Français se sont exprimés plus nombreux qu’au premier tour mais pas assez pour inverser le cours des choses. Benoît Hamon l’a emporté nettement, je tiens à l'en féliciter chaleureusement. Je l’ai appelé il y a un instant, et on se retrouvera un peu plus tard."

Comme tous les candidats à la primaire à gauche, Manuel Valls s'était engagé à soutenir le vainqueur de ce scrutin. Il n'a pas failli à son serment: "J’ai depuis toujours le sens de l’action collective et de la loyauté. Je suis attaché au respect des engagements pris, et Benoît Hamon est désormais le candidat de notre famille politique. Il lui appartient de mener à bien cette campagne. Je lui souhaite bonne chance."

Une histoire de rancœur

Manuel Valls a aussi profité de cette tribune pour défendre une nouvelle fois le quinquennat finissant, dont il a dirigé le gouvernement entre le printemps 2014 et décembre 2016, en citant les réalisations du compte personnel d'activité, la retraite à 60 ans pour les carrières longues, le vote du Mariage pour tous.

Assumant son "réformisme", il a dénoncé le "vieux procès lancinant en trahison." L'ex-Premier ministre n'a pas nié les difficultés de sa campagne durant la primaire:

"Les vents contraires ont soufflé mais nous avons fait face, je ne l’oublierai jamais. Les défaites font partie de la vie politique et de la démocratie. N'en portons aucune rancœur", a-t-il intimé à ses partisans. 

Il ne savait pas alors que Benoît Hamon s'apprêtait à prendre la parole avant même qu'il ait fini de discourir. Là aussi, il lui faudra éviter la rancœur.

R.V.