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Primaire à gauche: ce qu'il faut retenir du deuxième débat

Les sept candidats à la primaire à gauche, lors du deuxième débat.

Les sept candidats à la primaire à gauche, lors du deuxième débat. - BFMTV

Les sept candidats de la primaire à gauche se sont retrouvés, ce dimanche, pour un deuxième débat, diffusé sur BFMTV. Voici les cinq moments essentiels à retenir.

> Vif échange entre Manuel Valls et Vincent Peillon au sujet des réfugiés

L'ancien Premier ministre et Vincent Peillon sont clairement opposés sur la question des réfugiés. Ce dernier a reproché à Manuel Valls son discours de Munich, prononcé en février 2016, et dans lequel il affirmait que la France et l'Allemagne "ne pourront pas accueillir tous les les réfugiés ni tous les demandeurs d'asile qui viennent des conflits, comme la Syrie." Pour Vincent Peillon, Manuel Valls a souhaité "donner une leçon" à Angela Merkel, au moment "où nous avons besoin d'une Europe plus forte". 

La réponse de Manuel Valls ne s'est pas faite attendre: "J’en ai assez, ici comme ailleurs, qu’on mette toujours en cause la France. Comme chef du gouvernement, j’ai parlé au nom de la France, c’est parfaitement critiquable mais j’ai parlé au nom de la France".

> La dépénalisation du cannabis, le désaccord des candidats

Les sept candidats se divisent sur la dépénalisation du cannabis: Benoît Hamon, Jean-Luc Bennahmias et Sylvia Pinel sont favorables à sa légalisation. Pour cette dernière, il s'agit d'un "enjeu de santé public et de sécurité. Les réseaux, les trafics, polluent la vie d'habitants de quartiers. Il faut encadrer la distribution de cannabis en pharmacie. Cela permettra d'assécher ces trafics et ces réseaux", indique-t-elle. François de Rugy, lui, préfère argumenter en dehors des questions de santé mais plutôt sur la sécurité. "Il faut sortir de la prohibition pour que les policiers puissent s'occuper d'autre chose".

Les positions d'Arnaud Montebourg et de Vincent Peillon sont plus en retrait, n'affichant pas un avis définitif. Tous deux souhaitent la mise en place d'une "grande conférence" pour évoquer le sujet. De son côté, Manuel Valls est clairement opposé à une quelconque légalisation ou dépénalisation. 

> Jean-Luc Bennahmias, le candidat qui détonne

Il s'était déjà fait remarquer lors du premier débat de la primaire organisée par le Parti socialiste: Jean-Luc Bennahmias n'a pas manqué d'animer le deuxième, diffusé ce dimanche sur BFMTV. 

Interrogé sur la dépénalisation du cannabis, le candidat a déclaré: "Il m'est arrivé de fumer du cannabis, mais pas ce soir!", amusant ainsi le public et ses rivaux. Laurence Ferrari n'a d'ailleurs pas hésité à le taquiner, en lui demandant d'ailleurs "Monsieur Bennahmias? Vous êtes toujours là?".

> Les sept candidats s'engagent à soutenir le vainqueur

Les sept candidats se sont engagés à soutenir le vainqueur de la primaire à gauche. "Oui, c'est pour ça que je veux gagner", a notamment répondu Manuel Valls, provoquant des rires dans le public, imité par Arnaud Montebourg qui a déclaré n'avoir "pas d'autre choix que de gagner". "Nous avons signé une charte d'engagement", a rappelé la Sylvia Pinel. "Je respecterai ma signature", a sobrement répondu Benoît Hamon.

> Arnaud Montebourg s'en prend à Vincent Bolloré, patron d'iTélé

L'ancien ministre de l'Economie s'est attaqué à Vincent Bolloré, et a fustigé l'influence des "puissants". Il a ainsi affirmé: "La concentration des médias entre quelques mains pour éteindre le pluralisme... Il y a même une chaîne, votre chaîne madame Ferrari, dont le propriétaire est allé jusqu’à détruire son outil de travail pour empêcher le pluralisme". 

La présentatrice a immédiatement rétorqué: "Et vous, vous résistez à la pression des puissants? Vous tenez toujours vos paroles?", alors même qu'Arnaud Montebourg avait annulé, à la dernière minute, sa participation à l'émission de Laurence Ferrari, Punchline

Alexandra Milhat