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Politique

Présidentielle: Emmanuel Macron veut échanger avec "l'ensemble des candidats"

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Arrivé en tête au premier tour de la présidentielle dimanche, Emmanuel Macron s'est rendu à Denain, dans le Nord, ce lundi après-midi pour initier sa campagne en vue du second tour.

C'est à Denain, dans le Nord, qu'Emmanuel Macron a débuté ce lundi sa campagne en vue du second tour de la présidentielle. Une fois parvenu dans cette ville du Nord où il n'est arrivé qu'en troisième position dimanche soir, le président sortant est allé à la rencontre des habitants.

Tandis que l'un d'entre eux lui a demandé s'il négocierait avec ses anciens concurrents pour augmenter ses chances de victoire contre Marine Le Pen, Emmanuel Macron a rétorqué: "C’est pas comme ça que ça se passe."

"Il y a des échanges par texto", a-t-il toutefois reconnu dans la foulée. Il s'est alors engagé à contacter rapidement ses rivaux malheureux: "Je parlerai dans les prochaines heures à l’ensemble des candidates et candidats."

Évoquant le même sujet auprès de la presse plus tard, il a expliqué vouloir se tourner vers ceux-ci "d'abord par courtoisie républicaine, respect, envie de les entendre car ils portent une part de vérité". Et s'il exclut apparemment de négocier, Emmanuel Macron ne s'interdit pas de moduler quelque peu sa feuille de route à l'issue de ces conversations: "Je ne veux pas préempter les échanges que j'aurai avec chacun. En fonction de ces discussions, j'aurai peut-être des décisions à prendre et eux aussi."

"Méthode nouvelle" et "mesures sociales"

Au milieu de ses déambulations à Denain, Emmanuel Macron a d'ailleurs assuré: "Je suis là pour convaincre et écouter. Il faut avancer sur le fond en definissant une méthode nouvelle, j’essaie de clarifier mon programme en montrant qu’il est juste et social".

"C’est à moi de rassembler autour de ça, de convaincre. J'ai vu beaucoup de jeunes qui m’ont dit: 'J’ai voté pour M. Mélenchon', j’essaie de les convaincre", a-t-il encore insisté.

Interrogé plus tard sur la présence de "mesures de gauche" dans son projet, Emmanuel Macron a listé: "Le dédoublement des classes, c’est une vraie mesure sociale, la revalorisation des retraites c’est pas une mesure populaire ?" "Quand on peut toucher une prime que le patron donnera sans charge et sans impôt, et on la rendra obligatoire (pour les entreprises qui donnent des dividendes), c’est ça la justice", a-t-il défendu.

Robin Verner avec Mathieu Coache