Présidentielle: pour le patron des Républicains, "aucune voix ne peut se porter sur Marine Le Pen"

Au lendemain du crash historique de sa candidate, le parti Les Républicains s'est réuni pour décider d'une consigne de vote pour le second tour qui verra s'affronter le 24 avril Emmanuel Macron et Marine Le Pen. "Notre famille politique a toujours été et est toujours un adversaire déterminé du Rassemblement national", a rappelé Christian Jacob, le patron du parti.
Et d'ajouter: "Aucune voix ne peut se porter sur Marine Le Pen, son projet politique et économique nous conduirait au chaos."
Un soutien indirect, donc, à Emmanuel Macron, sans qu'il ne soit formulé clairement de la sorte.
Pas de consigne de vote
Malgré la défaite de Valérie Pécresse, créditée de 4,8% des voix, "Les Républicains ne sont fongibles ni dans le macronisme, ni dans le lepenisme", a insisté Christian Jacob. Cette position a été prise au terme d'un bureau politique au parti où un texte a été présenté. Dans ce dernier, les cadres de LR adressent leurs remerciements à Valérie Pécresse et dénoncent notamment le cynisme d'Emmanuel Macron qui veut un parti unique contre les extrêmes.
"Il existe une autre voie, celle de la droite républicaine qui doit exister par elle-même pour éviter l'immobilisme, le laxisme et le recul de la France pendant 5 ans", a intimé le patron des Républicains alors que le texte a été approuvé à la grande majorité.
Alors que Valérie Pécresse a annoncé dès dimanche soir qu'elle voterait pour la candidat de La République en Marche "en conscience", son dauphin lors du Congrès LR en décembre dernier, Éric Ciotti, a lui indiqué qu'il ne voterait pas pour pour le président sortant, refusant, lui-aussi, de donner une consigne de vote.