Pour Roselyne Bachelot, "tout le monde est d'accord pour une troisième candidature d'Emmanuel Macron"

L'ex-ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, en mars 2022. - Sameer Al-DOUMY - AFP
Lancée par Richard Ferrand, l'idée de mettre fin à la "limitation du mandat présidentiel dans le temps" continue de faire parler. Dimanche, c'est Roselyne Bachelot qui a appuyé la proposition de l'ancien président de l'Assemblée nationale, en se montrant favorable à une troisième candidature d'Emmanuel Macron.
"Tout le monde veut qu'Emmanuel Macron puisse se représenter !", a lancé, sur le plateau de Public Sénat, l'ancienne ministre sarkozyste puis macroniste.
"Tout le monde peut se retrouver dans cette proposition"
Dans un entretien au Figaro, le 18 juin, Richard Ferrand avait dit regretter "tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire". "La limitation du mandat présidentiel dans le temps, le non-cumul des mandats, etc. Tout cela corsète notre vie publique dans des règles qui limitent le libre choix des citoyens", avait jugé l'ancien parlementaire breton, semblant promouvoir l'idée d'un troisième mandat pour Emmanuel Macron, ce que lui interdit la Constitution.
"Tout le monde peut se retrouver dans cette proposition de Richard Ferrand, qui n'a pas pour but d'offrir un troisième mandat, mais une troisième candidature" au chef de l'État, a précisé Roselyne Bachelot.
"Tout le monde est d'accord pour la troisième candidature d'Emmanuel Macron: ceux qui veulent le réélire et ceux qui veulent le battre. Parce que finalement, ce qui va être déceptif pour les opposants d'Emmanuel Macron, c'est qu'ils ne pourront pas lui régler son compte en 2027", a justifié celle qui était ministre de la Culture dans le gouvernement de Jean Castex.
"Ce qui m'importe n'est pas de durer"
La proposition de Richard Ferrand avait provoqué de vives réactions dans la classe politique, l'Insoumise Mathilde Panot dénonçant sur Twitter une "dérive autocratique de la Macronie". Balayant une "fausse polémique", Richard Ferrand avait précisé le 19 juin sur Sud Radio que son "propos ne consistait pas à dire qu'il fallait changer les règles en vue de 2027".
Emmanuel Macron a lui fermé la porte à un troisième mandat. "Ce qui m'importe n'est pas de durer, c'est de faire", a-t-il expliqué lundi dans les colonnes de La Provence.