Pour les 150 ans de la République, Macron célèbre le "patriotisme républicain"

Le président Emmanuel Macron, le 26 août 2020 à l'Elysée à Paris - Ludovic Marin © 2019 AFP
Emmanuel Macron va célébrer les 150 ans de la République ce vendredi. Pour l'occasion, le chef de l'État doit défendre dans un discours à 10 heures le "patriotisme républicain" et fustiger les "tentations séparatistes", avant de présider une cérémonie de naturalisation pour six nouveaux citoyens. Il commémorera ainsi le 4 septembre 1870, date de la proclamation de la Troisième république après la défaite de Napoléon III à Sedan.
Il en profitera pour célébrer les valeurs de la République contre les "forces obscurantistes" et les "replis communautaires". Ce discours "de conquête et de combat" sera "l'acte I" d'une série d'initiatives pour, a fait valoir l'Élysée, rappeler que certains ne veulent pas d'une société des droits de l'Homme.
"Plusieurs phénomènes battent en brèche ce qui était considéré comme des évidences, comme le droit au blasphème, avec un recul de la liberté d'expression et des stratégies séparatistes plutôt que de partager une histoire, une culture, une langue", a commenté l'entourage du président, en citant le séparatisme islamiste ainsi que des forces "à l'extrême droite et à l'extrême gauche".
Autre exemple, le déboulonnage de statues. "L'histoire de France est un bloc que l'on ne divise pas. La République pourra corriger mais n'efface pas", a répété l'entourage du chef de l'État.
Une nouvelle prise de parole courant septembre
Après ce discours sur le "patriotisme républicain", Emmanuel Macron s'exprimera plus précisément sur la lutte contre les séparatismes courant septembre, mois où sera présenté le projet de loi sur ce thème, a indiqué l'Élysée.
Emmanuel Macron remet ainsi en chantier un dossier lancé en février, interrompu par la crise sanitaire. Il avait alors annoncé, dans un quartier populaire de Mulhouse, un plan contre le "séparatisme islamiste" comprenant la fin des imams étrangers détachés et un contrôle du financement des mosquées.
Le chef de l'État ne centrera pas son discours vendredi sur la sécurité mais "il s'inscrit dans les deux priorités à venir, l'ordre républicain, comprenant la sécurité et le séparatisme, ainsi que l'égalité des chances et l'émancipation", a souligné la présidence.
Ses conseillers ont énuméré les nouveaux moyens investis dans la sécurité depuis le début du quinquennat et condamné la "campagne sur le manque de réponse par rapport à ces phénomènes d'insécurité", lancée notamment par des élus de droite.