Placé: "Hollande a entendu le message donné par les Français"

L’interview accordée par François Hollande à BFMTV et RMC fait réagir la classe politique. Dans l'opposition on moque la "fébrilité" du chef de l'Etat et estimé que les "vrais problèmes" des Français n'ont pas été entendus.

L'entretien accordé par le président de la République François Hollande à BFMTV et RMC à l'occasion du deuxième anniversaire de son élection n'a pas tardé à faire réagir les responsables politiques. Annonces à propos des régionales et des cantonales à venir, rythmes scolaires ou vie privée, le chef de l'Etat a dû répondre à tout. Réactions.

Réactions à l'UMP

> Copé: "un tripatouillage électoral"

"C'est quand même incroyable, alors que les Français s'inquiètent de la crise économique et du niveau élevé du chomage, François Hollande ne parle que d'un nouveau tripatouillage électoral, a regretté le président de l'UMP Jean-François Copé. Il a simplement peur de perdre les régionales et les cantonales de 2015".

Sur la question des rythmes scolaires, "le président de la République est déconnecté des réalités", a-t-il dénoncé. C'est ne rien comprendre aux difficultés abyssales auxquelles les mairies sont confrontées, tant pour par le côut que par le désordre que provoque l'application" de ce décret.

> Wauquiez: "sur quelle planète vit-il?"

Le député UMP Laurent Wauquiez a lui aussi dénoncé "le report des élections" évoqué par François Hollande. "Je trouve surréaliste , alors que les Français sont préoccupés par le chômage et le pouvoir d'achat, que le président de la République n'annonce que le report des élections prévues en 2015. Mais sur quelle planète vit-il?".

> Raffarin tacle les socialistes

"Les socialistes sont spectateurs de la politique française", a regretté l'ancien Premier ministre et sénateur UMP Jean-Pierre Raffarin. "François Hollande devrait mesurer que l'inquiétude des Français c'est le chômage. J'ai l'impression que les socilaistes font l'impasse sur la force de la crise" qui frappe la France.

> Hortefeux voit "un sentiment de fébrilité"

"Cette intervention est le signe d’une grande fébrilité après l’échec des municipales" a jugé le vice-président de l'UMP Brice Hortefeux. Je suis stupéfait que l'on n'ait pas parlé d’Europe, un enjeu majeur qui concerne l’ensemble de notre continent dans quelques semaines à peine et ça aurait dû être un des axes et l’occasion d’écrire un cap et ça n’a absolument pas été le cas. Ce que l’on retient surtout, c’est un témoignage d’impuissance".

Réactions au PS

> Mandon retient "trois choses" de l'intervention présidentielle

"Je retiens trois choses, a estimé le porte-parole du PS Thierry Mandon. D'abord nous allons renforcer les entreprises, maîtriser la folle finance et nous rapprocher des couches modestes" avec qui le lien a pu être rompu. Le président de la République a dans son intervention, je crois, mis en place quelques ajustements salutaires à la politique qui celle du début du quinquennat".

Réactions à EELV

> Placé: "Sur le fond de la politique..."

"J’ai effectivement l’impression qu’il a entendu le message donné par les Français, a jugé le sénateur EELV Jean-Vincent Placé. En revanche sur le fond de la politique, il n’y a pas grand-chose de nouveau (…) Pas de changement de cap donc je ne peux pas en être content, pas assez d’Europe, pas assez d’écologie et il me semble aussi que sur la dimension investissement d’avenir et nécessité de secouer l’économie, le compte n’y est pas ".

Réactions au PCF

> Laurent: "un laborieux exercice de service après-vente"

"Le président de la République s’est livré à un laborieux exercice de service après-vente de sa politique", a estimé Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste.

Réactions au FN

> Philippot: "Il va nous conduire dans le mur"

François Hollande "nous a dit qu’il veut aller encore plus vite mais s’il veut aller plus vite dans la même direction, il va nous conduire dans le mur encore plus rapidement et je crois que ce n’est pas une bonne chose pour la France et les Français", a lâché le vice-président du FN Florian Philippot.

"Qand est-ce qu’on va admettre ses erreurs, changer de politique?", s'est-il interrogé.

S.A.