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Parti socialiste

"Sans arrière-pensée", Najat Vallaud-Belkacem remet un pied en politique à l'occasion des municipales

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Après deux ans de retrait, l'ancienne ministre socialiste de l'Éducation nationale est venue soutenir Olivier Noblecourt, qui brigue la mairie de Grenoble et la candidate PS à Lyon.

Najat Vallaud-Belkacem a remis un pied en politique mardi soir. Après deux ans de retrait, l'ancienne ministre socialiste de l'Éducation nationale est venue à Grenoble soutenir Olivier Noblecourt, candidat à l'élection municipale, lors de son premier meeting.

"Je ne sais pas si c'est un grand retour mais c'est tout à fait naturel de venir soutenir quelqu'un en qui je crois, et dont je pense que ce serait le meilleur maire pour cette ville", a-t-elle déclaré devant la presse à son arrivée, assurant venir "sans plan, sans stratégie particulière, sans arrière-pensée".

Après son départ du gouvernement et sa défaite aux législatives dans le Rhône en 2017, Najat Vallaud-Belkacem a travaillé dans l'édition et au sein de l'institut Ipsos.

"Après deux ans passés à prendre du recul, de la distance, j'avais envie de marquer l'engagement qui est le mien, de soutenir des valeurs, des convictions, des engagements", a-t-elle ajouté.

"Alternative de gauche et écologiste" à Éric Piolle

Sa première sortie publique vise à aider celui qui fut son directeur de cabinet rue de Valois, et qui vient de quitter son poste de délégué interministériel chargé de mettre en oeuvre le plan contre la pauvreté d'Emmanuel Macron. Ce mercredi, elle enchaînera à Lyon avec un soutien à la candidate de la Gauche unie, la socialiste Sandrine Runel.

Olivier Noblecourt, ex-adhérent au PS mais se revendiquant toujours socialiste, mène la liste "Grenoble Nouvel Air" qui regroupe, outre le PS, les radicaux, le MRC, la GRS, Cap 21, GO-Citoyenneté (mouvement grenoblois) et des militants de Génération.s, le mouvement fondé par Benoît Hamon. 

Elle se veut une "alternative de gauche et écologiste" à la candidature du maire sortant Éric Piolle (EELV), qui refait alliance avec La France insoumise et les communistes. Il a reçu, fin novembre, le soutien de la maire PS de Paris, Anne Hidalgo.

Les figures nationales arrivent en force

Le PS isérois est divisé entre un soutien majoritaire à Olivier Noblecourt et une poignée de ralliements à Piolle. Ceux-ci, sous la menace d'une exclusion locale, en appellent à la direction du parti pour défendre leur position, conforme selon eux aux consignes qui demandent de soutenir le candidat le mieux placé à gauche.

"Quand on a la chance d'avoir un candidat qui est à la hauteur des événements, c'est bien de le soutenir", a déclaré pour sa part Najat Vallaud-Belkacem au sujet du candidat, ajoutant que "la gauche ne gagnera que si elle sait se rassembler". 

Signe que la période est à l'affichage de soutiens nationaux, la candidate La République en marche Émilie Chalas a fait venir à Grenoble, mardi, la secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes Marlène Schiappa.

À droite, Christian Jacob, patron des Républicains, a appelé à voter pour Alain Carignon jeudi dernier aux vœux de la fédération LR de l'Isère. L'ancien maire de Grenoble (1983-95), condamné pour corruption et candidat controversé de son camp, adhérent LR mais n'ayant pas demandé l'investiture, ne pouvait rêver mieux.

Jules Pecnard avec AFP