Najat Vallaud-Belkacem, bientôt de retour en politique?

Najat Vallaud-Belkacem, le 10 mai 2017 - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Après avoir apporté son soutien à Raphaël Glucksmann, tête de liste PS/Place Publique lors des élections européennes de mai 2019, l'ancienne ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem a annoncé le 20 décembre vouloir "reprendre une place dans le débat public" après deux années passées à l'institut de sondage Ipsos, sans préciser ses intentions.
"Si je souhaite aujourd'hui reprendre une place et un rôle dans le débat public, c'est en grande partie grâce à cette conviction (...) que nous devons impérativement redonner toute leur place aux arguments factuels et à la raison dans le débat d'idées", justifie l'ex-ministre socialiste.
Après son départ du gouvernement et sa défaite aux législatives dans le Rhône en 2017, Najat Vallaud-Belkacem s'était mise en retrait de la vie politique.
Mais cette "hyperactive" s'est beaucoup investie durant cette période mêlant "le privé, l'édition, la réflexion intellectuelle et l'engagement dans des ONG", a dit d'elle son mari, le député socialiste Boris Vallaud. Elle a rejoint début 2018 l'institut de sondage Ipsos, où elle s'est consacrée aux études internationales.
L'ancienne ministre fustige l'ère des "fake news"
Forte de cette expérience, l'ex-porte-parole de Ségolène Royal à la présidentielle de 2007 entend aujourd'hui contribuer "à inventer une nouvelle forme de maîtrise de l'espace public et médiatique numérique dominé par quelques grands acteurs privés et leurs technologies opaques".
"On assiste à une polarisation croissante des opinions, un appauvrissement culturel chacun se repliant sur sa communauté (...) au risque de ne plus jamais croiser de points de vues ou de personnes différentes", ajoute l'ex-ministre en fustigeant le développement des "fake news" et "la facilité avec laquelle les nationaux populistes répandent leurs idées".
Relevant la nécessité pour "les générations qui viennent d'apprendre, (de) se cultiver et (de) s'émanciper dans cet environnement incertain", l'ex-élue de Lyon dit vouloir désormais "prendre sa part à ce débat et contribuer à des solutions d'avenir".