Pour l'élu PS Bataille, Valls est "mieux placé" que Hollande pour être candidat

D'après le député PS du Nord Christian Bataille, Manuel Valls est "mieux placé" que François Hollande pour être en 2017, le candidat socialiste à l'élection présidentielle.

Il n'est pas un frondeur, et pourtant. Le député PS du Nord Christian Bataille, juge Manuel Valls "mieux placé pour incarner le courant socialiste" en 2017. Dans cet entretien publié dans L'Opinion, l'élu estime que le PS peut se rassembler, mais pas avec François Hollande. 

"Le PS est peut-être en mesure de se rassembler, mais ce n'est plus possible autour de François Hollande. Je crois qu'il faut désormais envisager un autre candidat. Je vous dis cela en conscience." 

Valls, la "stature d'un homme d'Etat"

Pourtant le député précise ne pas être un "frondeur", il assure avoir "toujours été dans le groupe socialiste très légitimiste et attaché à l'unité derrière François Hollande". Selon Christian Bataille, Manuel Valls est "le mieux placé", pour remplacer François Hollande, "de par son expérience et sa stature d'homme d'Etat." 

Alors que le chef de l'Etat dira courant décembre s'il est ou non candidat à sa succession, le député s'impatiente. Il "n'imagine pas que l'on attende encore quatre à six semaines pour connaître l'orientation de François Hollande". Car en décembre, si François Hollande décidait de ne pas se représenter : "nous n'aurons plus le temps de construire un programme", souligne-t-il.

Hollande peut tirer la majorité "par le fond"

En 2017, "il y a deux élections, la présidentielle puis les législatives". "Le président peut tirer sa majorité par le haut, c'est ce qu'il a fait en 2012. Mais il peut aussi la tirer par le fond, c'est ce que je crains pour 2017", assène encore le député.

Dimanche, Manuel Valls a évoqué sa relation avec le chef de l'Etat. Le Premier ministre a assuré qu'il avait du "respect" pour lui mais aussi pour la "fonction" présidentielle. Après la publication du livre confessions Un président ne devrait pas dire ça..., le chef du gouvernement estimait que la question d'une candidature de François Hollande existait. 

M.L. avec AFP