Démission de Sébatien Lecornu: Olivier Faure assure que le PS répondra "positivement" si "nous étions appelés à Matignon"

Le premier secrétaire du Parti socialiste français, Olivier Faure, sur le plateau du journal télévisé "Le 20 heures" de la chaîne TF1, à Boulogne-Billancourt, près de Paris, le 6 octobre 2025. - LUDOVIC MARIN / AFP
Le premier secrétaire du Parti socialiste français l'assure: son parti répondra "positivement" si le PS est appelé à Matignon. Invité au 20 heures de TF1, Olivier Faure a affirmé ce lundi 6 octobre qu'"il faut un changement de cap" en réponse à la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu.
"Si nous étions appelés à Matignon, il faudrait que nous répondions positivement", explique ce dernier. "Nous viendrons à l'Assemblée et nous porterons les réformes auxquelles nous croyons", a également affirmé Olivier Faure.
Appelant à "un gouvernement de gauche", Olivier Faure a par ailleurs demandé à "retrouver une vision, une capacité à emmener le pays, à le fédérer sur un objectif qui est simple, celui de la justice sociale et écologique". Il faut "un gouvernement qui va permettre de remettre en débat les sujets auxquels tiennent tant", a ajouté le responsable socialiste.
Le PS n'appelle pas "à la dissolution"
Quelques heures à peine après avoir formé son gouvernement, Sébastien Lecornu a remis lundi sa démission, fragilisé de l'intérieur par la fronde des Républicains de Bruno Retailleau, une décision qui place Emmanuel Macron au pied du mur.
À l'issue d'une réunion de son bureau national, sa plus haute instance, le Parti socialiste a réclamé "la nomination d'un ou d'une Première ministre issue de la gauche et des Écologistes", capable de faire des compromis et s'engageant "à ne pas utiliser l'article 49.3", a indiqué le secrétaire général du parti, Pierre Jouvet.
Le patron du PS Olivier Faure, dont le nom revenait dans les options pour Matignon avant la nomination de Sébastien Lecornu, n'a pas à ce stade été contacté par l'Élysée, selon plusieurs proches.
Le PS n'appelle "ni à la dissolution, ni au départ du chef de l'État", a ajouté Pierre Jouvet, alors que le mouvement de Jean-Luc Mélenchon plaide, lui, pour sa destitution.