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Parlement

Un nouveau groupe "progressiste" avec Manuel Valls pourrait voir le jour

Manuel Valls vote pour le second tour des législatives le 18 juin 2017 à Evry

Manuel Valls vote pour le second tour des législatives le 18 juin 2017 à Evry - François Guillot-AFP

L'ancien Premier ministre, réélu député à Evry, dans l'Essonne, pourrait intégrer un nouveau groupe parlementaire progressiste, qui se réclame de la majorité présidentielle.

Élu de justesse député à Evry, dans l'Essonne, dans un contexte de vives tensions avec son opposante de La France insoumise Farida Amrani, Manuel Valls fera son retour à l'Assemblée nationale le 27 juin prochain. Sans étiquette, après s'être affranchi du Parti socialiste sans toutefois parvenir à décrocher une investiture auprès de La République en marche, l'ancien Premier ministre serait sur le point de rompre son isolement.

Manuel Valls s'apprêterait en effet à créer un nouveau groupe parlementaire avec notamment Olivier Falorni et Sylvie Pinel. Niché entre le Parti socialiste et La République en marche, ce nouveau groupe dit "progressiste" devrait rassembler plusieurs courants du centre gauche, et compterait pour le moment, selon nos informations, entre 14 et 16 députés.

Le "troisième pilier" de la majorité présidentielle

À l'initiative de ce groupe avec François-Michel Lambert, ex-EELV, et la présidente du parti radical de gauche, Sylvia Pinel, Olivier Falorni s'est dit "confiant". "Les discussions avancent bien, je pense qu'on va y arriver", a estimé un autre député à BFMTV. À en croire un député membre, "Valls n'exige rien et encore moins la présidence. Ce qu'il veut, c'est seulement pouvoir s'affilier à un groupe et siéger dans une commission, de préférence celles des lois ou de la défense".

Ce groupe progressiste, dont la création devrait être rendue officielle mardi, jour des inscriptions à l'Assemblée nationale, s'inscrira dans la majorité présidentielle, "sans toutefois signer de chèque en blanc au gouvernement". Olivier Falorni, qui envisage de voter la confiance au gouvernement le 4 juillet prochain, tout comme Manuel Valls, explique vouloir "être le troisième pilier de cette majorité, avec La République en marche, le MoDem au centre droit et nous au centre gauche".

Mélanie Rostagnat