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"Je ne veux pas que le Sénat se mélenchonise": la charge de Bruno Retailleau contre la gauche

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Lors des débats sur la réforme des retraites dans la nuit de mercredi à jeudi, le président du groupe LR au Sénat a appelé ses collègues socialistes, communistes et écologistes à cesser "l'obstruction" faite depuis le début de l'examen du projet de loi.

Une mise en garde. Et une colère froide. Le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, a exhorté ses collègues sénateurs de gauche à ne plus faire d'obstruction pour le reste de l'examen de la réforme des retraites, actuellement débattue au Palais du Luxembourg.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, juste avant le vote de l'article 7 du projet de loi, il a vivement critiqué ses collègues socialistes, écologistes et communistes.

"Vous êtes en train de vous mélenchoniser", a lancé Bruno Retailleau, déplorant les sous-amendements déposés en nombre par Monique Lubin (PS).

"L'obstruction, ça n'est pas la démocratie parlementaire, c'est le Parlement qui se fait hara-kiri. C'est un 49-3 à l'envers", a-t-il affirmé dans l'hémicycle du Sénat.

Encore un millier d'amendements

Au micro de BFMTV à l'issue de la séance, il a de nouveau martelé ses propos. "Je ne veux pas que le Sénat se mélenchonise. On a vu ce que ça a donné: une violence institutionnalisée à l'Assemblée nationale", a justifié le sénateur vendéen.

Lors de l'examen de la réforme des retraites, les députés se sont en effet illustrés par de multiples polémiques.

Au Sénat, la droite, à l'aide de diverses procédures et d'articles du règlement interne, a réussi à accélérer le rythme des débats ces dernières 48 heures, faisant tomber 1100 amendements de gauche.

Les sénateurs ont achevé l'examen de l'article 7, et reprendront ce jeudi matin avec les amendements déposés "après l'article 7" et le reste du texte.

Selon la direction de la Séance, plus d'un millier d'amendements doivent encore être débattus d'ici dimanche soir.

Le timing est donc particulièrement serré si les sénateurs veulent aller au bout de l'examen de la réforme des retraites. "Je ne sais pas si nous parviendrons à voter d’ici dimanche soir ou si l’obstruction de gauche l'empêchera", lançait plus tôt dans la journée au micro de BFMTV le sénateur LR Roger Karoutchi.

Ariel Guez