Olivier Véran se forme à la médecine esthétique mais est loin de "quitter la politique"

Olivier Véran, lorsqu'il était encore porte-parole du gouvernement, le 15 novembre 2023 à l'Élysée - Ludovic MARIN / AFP
L'ancien ministre de la Santé Olivier Véran, médecin neurologue de formation, va se tourner vers la médecine esthétique qu'il exercera un jour par semaine, mais est "loin d'avoir quitté la politique", a-t-il affirmé mardi 19 mars à l'AFP, confirmant une information du quotidien Le Figaro.
Olivier Véran, qui a repris son mandat de député après avoir quitté le gouvernement, exercera à la Clinique des Champs-Élysées, et s'est inscrit à la faculté de Créteil pour se former. Son dernier portefeuille ministériel était celui de porte-parole du gouvernement.
Véran rejoint deux associations
"Il m'a paru extrêmement compliqué de reprendre la neurologie au CHU, d'une part parce que la discipline a très fortement évolué sur le plan thérapeutique (...), et deux, je me suis très vite rendu compte en discutant notamment avec quelques patients que l'étiquette de ministre que j'ai sur le front perturbait la relation thérapeutique" vis-à-vis d'eux, a-t-il dit à l'AFP.
Selon Olivier Véran, "c'est 15% de la population adulte française qui a recours à des soins de médecine esthétique et c'est quelque chose qui ne doit pas être dénigré". "Il y a quand même un pourcentage de Français très important qui souffrent", que ce soit en raison d'une "cicatrice sur le visage", d'un "vieillissement accéléré lié à la ménopause" ou d'une "calvitie précoce", illustre-t-il.
Selon nos informations, l'ex-ministre souhaite "orienter son action vers le bien-être des gens" en traitant par exemple des cas de cicatrices dites résiduelles, pour compenser des signes de vieillissement accéléré comme après une ménopause précoce, des cas de calvities précoces ou encore des troubles liés à une obésité.
Il entend par ailleurs accompagner des patients qui ont un trouble de l'estime d'eux-mêmes, autrement appelé "dysmorphophobie" et "qu’il ne faut pas traiter en esthétique mais orienter vers une prise en charge psychologique". Des suivis médicaux "loins des clichés" opérés par la Clinique des Champs-Élysées mais pour lesquels l'ex-ministre devra se former pendant plusieurs mois avant d'accompagner réellement un patient.
Le député de l'Isère, qui siège au groupe Renaissance a par ailleurs confié à l'AFP avoir intégré à titre bénévole deux associations, "une qui permet de faire de l'autodéfense pour les femmes (Ladies System Defense) et une autre RoseUp qui accompagne des femmes qui ont eu le cancer du sein (...) dans la réhabilitation post-cancer".
Un "guide du routard des villes RN"
Mais il "reste député" et est loin "d'avoir quitté la politique", assure-t-il. Il réfléchit ainsi à "faire un 'Guide du Routard' des villes RN", après s'être rendu dans plusieurs villes où l'extrême droite est très forte ou dirigées par ses représentants.
"Il faut réexpliquer le programme, les idées, la dangerosité que représente l'extrême droite", dit-il.