Municipales à Paris: le ton monte entre les aspirants candidats de La République en marche

Si les élections municipales ne se tiendront qu'en 2020, plusieurs politiques ont déjà fait savoir leurs vues sur la mairie de Paris, notamment au sein de La République en marche.

Les candidats commencent à s'amonceler sur la ligne de départ pour la course à la mairie de Paris. Le parti de la majorité n'est pas épargné: à ce jour, cinq élus ou secrétaires d'Etat La République en marche ont officiellement déclaré leur candidature ou exprimé leur intérêt pour l'Hôtel de Ville de la capitale.

Dernier en date, le député LaREM de l'Essonne Cédric Villani, qui a annoncé dimanche dans le JDD être "candidat à la candidature". Il assure toutefois qu'il "s'inscrira dans le processus de désignation". "Quel que soit le candidat retenu, je me rangerai derrière", affirme-t-il dans les colonnes de l'hebdomadaire.

Griveaux et Villani au coude à coude

Il ne semble toutefois pas décidé à plier devant Benjamin Griveaux qui, s'il a réservé sa décision définitive pour le printemps, n'a pas caché ses intentions pour la mairie de Paris. En septembre, il taclait au passage le principe des primaires: "Personne n’est illégitime et chacun apporte sa pierre mais je ne crois pas à une primaire, c’est une machine à diviser", déclarait-il dans Le Parisien.

Selon un sondage réalisé par l'Ifop pour l'entreprise d'un ami de Cédric Villani et jusqu'alors resté secret, le mathématicien serait au coude à coude avec Benjamin Griveaux, à 23% des intentions de vote. Dans cette enquête réalisée mi-septembre auprès de 944 électeurs, et dévoilée par le JDD ce dimanche, Anne Hidalgo (PS) récolte aussi 23%, Florence Berthout (LR) 21%, Mounir Mahjoubi (LaREM) 20% et Hugues Renson (LaREM) 17%. Il n'est pas fait mention de Julien Bargeton, seul autre macroniste officiellement en lice. 

"Villani prétend qu’il y a un sondage mais je ne crois que ce que je vois. C'est un non-sujet. Qu'il vienne dans l'équipe pour apporter sa pierre à l'édifice", réagit ce lundi dans l'Opinion Benjamin Griveaux.

"Ce n'est pas le moment d'être candidat à Paris"

Le député LaREM de Paris Hugues Renson, pas encore officiellement en lice mais auteur en septembre d'une tribune sur ses espoirs pour la capitale, critique lui les "candidat(s) sans projet". "Ceux qui sont aux responsabilités doivent se concentrer sur leur tâche", lâche-t-il dans les colonnes du quotidien politique.

C'est d'ailleurs la position tenue ce lundi sur Europe 1 par le secrétaire d'Etat Mounir Mahjoubi, qui n'avait pourtant pas caché cet été ses vues sur l'Hôtel de Ville. "Ce n'est pas le moment d'être candidat à Paris", a-t-il déclaré, évoquant plusieurs dossiers avant de se consacrer aux municipales. Peut-être aussi en raison du départ de trois de ses collaborateurs sur fond de désaccord sur sa campagne parisienne, révélait le JDD dimanche.

L.A.