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Paris: Bruno Julliard, premier adjoint d'Anne Hidalgo démissionne

Anne Hidalgo et Bruno Julliard, le 12 avril 2013 à Paris.

Anne Hidalgo et Bruno Julliard, le 12 avril 2013 à Paris. - Eric Feferberg - AFP

Le bras droit d'Anne Hidalgo évoque dans une interview au Monde de "vifs désaccords" avec la maire de Paris.

Bruno Julliard quitte la mairie de Paris. Le premier adjoint d'Anne Hidalgo annonce ce lundi sa décision dans une interview au Monde. S'il évoque "un choix douloureux, pris en conscience", il met en avant "de vifs désaccords d'orientation et de méthodes de gouvernance" avec la maire de Paris. 

"Notre complémentarité initiale est devenue une incompatibilité. Je n'y crois plus. Je ne veux plus faire semblant", poursuit-il, expliquant avoir décliné une proposition d'Anne Hidalgo de mener sa campagne dans la perspective des élections municipales de 2020. "Ma démission est la suite logique de cette décision", ajoute-t-il, précisant avoir informé Anne Hidalgo de sa démission ce lundi matin. Ces derniers mois, des élus avaient fait état de tensions entre Anne Hidalgo et Bruno Julliard.

Une exécution "défaillante"

Bruno Julliard regrette l'exécution "défaillante" de certaines mesures et prend pour exemple le dossier emblématique de la piétonisation des voies sur Berges. "Faute d'avoir pu mener ce combat avec le professionnalisme nécessaire, nous avons perdu du temps et des soutiens qui auraient été utiles pour faire plus", déplore l'ancien bras droit d'Anne Hidalgo. De même, il estime que la ville aurait pu "éviter l'annulation du marché des panneaux publicitaires et la perte de recettes conséquences pour la ville". 

De même selon son ex-allié, Anne Hidalgo peut être considérée comme responsable des difficultés autour des services velib' et autolib'. "Lorsqu’un service public majeur est compromis dans de telles proportions, c’est qu’il y a incontestablement eu des erreurs et un manque de vigilance", accuse Bruno Julliard.

Il s'inquiète également de l'"opportunisme" des premières orientations d'Anne Hidalgo en vue des municipales de 2020, citant l'armement de la police municipale ou encore la gratuité des transports en commun. Bruno Julliard assure par ailleurs que sa démission "ne répond à aucune stratégie personnelle" en vue des élections municipales de 2020. 

C. B