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Politique

Municipales 2020: qui veut la peau d'Anne Hidalgo?

Anne Hidalgo

Anne Hidalgo - LOIC VENANCE / AFP

La mairie de Paris suscite déjà de nombreux appétits pour les élections municipales de 2020.

L'heure est encore aux plans sur la comète, mais, en coulisses, la liste des prétendants à la succession d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris s'étoffe.

La plus récente? Ségolène Royal. "Elle a vraiment ça en tête. S'occuper du pôle Nord, ça va deux minutes", glisse l'un des ses proches au Point. Aux yeux de l'ambassadrice des pôles, la maire de Paris est "cramée car trop dogmatique".

La perspective d'un duel entre socialistes ne semble pas effrayer l'entourage d'Anne Hidalgo.

"Ce sera Hidalgo ou rien. Royal, c'est une blague, et puis elle s'occupe très bien des pingouins", lance Emmanuel Grégoire, patron du PS parisien, dans Le Figaro.

Deux candidatures LR?

Tous n'affichent pas la confiance de Ségolène Royal. "Il faut encore se méfier de la tortue Hidalgo", souffle-t-on chez Les Républicains. À droite, Rachida Dati entretient de longue date l'ambition de s'emparer de l'hôtel de ville. La maire du VIIe arrondissement peut compter, rapporte Le Figaro, sur le soutien de Delphine Bürkli, maire du IXe, Florence Berthout, maire du Ve et Jean-Pierre Lecoq, maire du VIe.

L'ancienne garde des Sceaux pourrait cependant devoir compter avec une autre candidature à droite, issue des rangs des "constructifs" d'Agir. Le député de Paris Pierre-Yves Bournazel, également conseiller régional d'Île-de-France. L'ancien porte-parole d'Alain Juppé lors de la primaire de la droite affiche son appétit pour la mairie de longue date. Début 2017, il affirmait déjà "se préparer" dans Le Parisien.

Embuscades

Pour Pierre-Yves Bournazel, le risque d'être pris en étau entre le candidat Les Républicains "canal historique" et le prétendant issus des rangs de La République en marche semble toutefois important. D'autant plus que l'un des premiers lieutenants de la macronie pourrait monter à l'assaut de Paris. Déjà élu député dans la capitale, Benjamin Griveaux s'en tient pour l'heure à démentir les rumeurs récurrentes qui font de lui le prétendant de LREM. L'élection est encore loin, et une initiative personnelle serait probablement très mal perçue au sein du parti. 

Déjà sous le feu des critiques, Anne Hidalgo pourrait donc avoir à relever un réel défi pour conserver son écharpe. Une victoire "par la gauche" semble difficile pour l'édile, puisque Danielle Simonnet devrait profiter de la cote élevée de La France Insoumise dans plusieurs arrondissements de Paris pour se lancer dans la bataille.

Adapter le dispositif

Du propre aveu d'Emmanuel Grégoire, adjoint d'Anne Hidalgo, les socialistes doivent "adapter leur dispositif" pour permettre à la candidate sortante de ne pas subir "d'Hidalgo bashing" jusqu'à l'élection.

"Dans la vie politique, quand vous occupez un rôle de premier plan, vous devenez une cible. Mais quand vous êtes une femme alors c'est puissance 10!", confie l'intéressée au Figaro.

L'élue "est surexposée", convient Emmanuel Grégoire. "Nous devons trouver un moyen de mieux l'entourer. Ses adjoints doivent être plus présents dans les médias." Anne Hidalgo, qu'un pamphlet surnomme "Notre drame de Paris", est donc bien décidée à ne pas se laisser abattre. 

Louis Nadau