Mort d'Yvan Colonna: Valérie Pécresse appelle à "ne pas embraser la Corse"

La candidate à la présidentielle Valérie Pécresse, le 9 mars 2022 à Paris - EMMANUEL DUNAND
La candidate de droite à l'élection présidentielle Valérie Pécresse a déploré ce lundi "un drame" à l'annonce de la mort d'Yvan Colonna, appelant "à ne pas embraser la Corse" tout en estimant qu'Emmanuel Macron avait "joué la montre" dans le dossier des prisonniers corses.
"Je souhaite le retour à l'ordre en Corse et j'appelle tous nos compatriotes corses au calme et à la retenue", a déclaré Valérie Pécresse sur CNEWS, estimant "absolument indispensable dans le contexte actuel" de renforcer les forces de l'ordre sur place.
"On ne négocie pas sous la pression de la rue"
"Ce qui est arrivé à Yvan Colonna est évidemment dramatique", a-t-elle poursuivi. Selon elle, son concurrent et président sortant Emmanuel Macron "a joué la montre sur le retour des prisonniers sur le sol corse", faisant allusion au statut spécial qui empêchait Yvan Colonna et d'autres condamnés d'être rapprochés de leurs familles dans des prisons corses.
Pour la candidate de droite, "on ne négocie pas sous la pression de la rue, on négociera (sur l'autonomie de la Corse) quand l'ordre sera revenu", a-t-elle affirmé.
Elle s'est dite "favorable, mais pas que pour la Corse, à un grand pacte avec les régions".
"Je veux cette décentralisation, je suis régionaliste et patriote et européenne, je n'ai pas peur de donner du pouvoir aux régions mais si on donne de l'autonomie, il faut que ce soit avec des obligations de résultat", a-t-elle développé.