Montebourg tend la main au PCF en prônant "l'union des gauches"

Montebourg prône l'union des gauches après le refus du PC - Stéphane de Sakutin- AFP
Arnaud Montebourg s'adressait ce samedi à ses militants, pour présenter son "Projet France", à Paris. Il a une fois de plus énoncé des éléments de son programme, mais en a profité pour faire une série de mises au point concernant ses différents adversaires, de droite comme de gauche, et ses alliés.
Après son discours, il a tendu une main subtile mais ferme au Parti communiste français (PCF), quelques minutes après que les cadres du parti se sont prononcés contre un ralliement à Jean-Luc Mélenchon.
"Nous défendons des propositions alternatives à cette espèce de pensée unique qui a saisi la droite et la gauche ensemble. C’est l’esprit de cette candidature et je souhaite construire l’union de toutes les gauches pour y parvenir", a déclaré celui qui est candidat pour la primaire du PS et pour 2017. "C’est un chemin escarpé, difficile, mais pas il n’est pas impossible", a-t-il conclu.
"Les partis s'autodéterminent librement"
La semaine dernière, Arnaud Montebourg s’est dit prêt, dès le premier tour, à une union avec le Parti communiste dans un entretien au JDD. Il dénonçait aussi la "radicalité" et "l'isolement" de Jean-Luc Mélenchon.
Ce samedi, il a cependant refusé "par délicatesse" de commenter le refus des cadres de se rallier à celui qui a lancé La France insoumise et que soutient Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF. "Les partis politiques s'autodéterminent librement. Je n'ai pas à intervenir dans les choix des autres partis de gauche", a-t-il déclaré.
"Je peux dire en revanche ce que je fais, je construis l'union des gauches, c'est-à-dire la capacité à avoir une solution et une offre politique à vocation majoritaire qui nous permette de gouverner la France, et d'éviter que les électeurs de gauche se retrouvent dans la situation d'avoir à arbitrer les élégances entre la famille Le Pen et un des candidats de la droite", a ajouté le candidat.