Montebourg ne voit pas à gauche de leader "plus fort que d'autres"

Arnaud Montebourg le 2 octobre 2017 - Jeff Pachoud - AFP
Arnaud Montebourg a affirmé vendredi ne pas voir au sein d'une gauche fragmentée d'"acteur plus fort que d'autres". "La gauche est extrêmement divisée parce que la branche social-démocrate a abandonné dans la crise les classes populaires", a estimé sur France Inter l'ancien candidat à la primaire du PS en 2017, qui se consacre depuis à l'entrepreneuriat.
"Il y a des ressources, éparpillées et désunies, je ne sais pas qui est capable de faire naître ce projet, je ne vois pas dans les acteurs l'un plus fort que d'autres qui pourrait essayer de le dicter ou de le construire avec la société, je ne vois pas le chemin", a déclaré Arnaud Montebourg.
"Replacer la question de l'écologie au sommet"
Il faut à ses yeux une gauche qui "replace la question de l'écologie au sommet, replace dans son projet la question de la nation et de la souveraineté - c'est-à-dire la maîtrise de notre destin collectif - et est capable d'offrir aux Français des perspectives de reconquête de ce qu'ils ont perdu".
"L'écologie n'est pas incompatible avec le capitalisme, mais avec la mondialisation", a-t-il déclaré. Historiquement c'est "la France qui a fait le reste du monde, pas elle qui s'adapte", a aussi taclé Arnaud Montebourg, voyant dans le macronisme une volonté d'"adapter la France aux normes de la mondialisation".
"L'écologie doit être mariée avec toutes les autres problématiques"
Concernant Yannick Jadot (EELV), arrivé en 3e position aux élections européennes, l'ancien socialiste a prévenu: "L'écologie doit être mariée avec toutes les autres problématiques de la société, elle ne peut pas être un projet en soi". Le leader EELV a clamé pendant la campagne son intention de dépasser le clivage droite-gauche pour mettre au centre l'écologie.
"Mon conseil à Yannick Jadot, c'est de se prononcer sur la question de l'économie ouverte", a déclaré Arnaud Montebourg.
Questionné sur un éventuel retour en politique, il a confié: "Je n'en ai pas l'intention, j'ai donné 18 ans de ma vie à la France, j'ai fait ce que j'ai pu, défendu des convictions, qui ne m'ont pas quitté puisque je reste un citoyen engagé, mais je n'ai plus de parti politique".