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Si Juppé est candidat, Bayrou déclare qu'il restera avec Macron

Emmanuel Macron et François Bayrou scellent leur alliance le 23 février 2017

Emmanuel Macron et François Bayrou scellent leur alliance le 23 février 2017 - Jacques DEMARTHON / AFP

Le président du MoDem, François Bayrou, allié au candidat présidentiel d'En Marche !, Emmanuel Macron, a affirmé vendredi qu'il "ne changera pas de position" si jamais Alain Juppé, qu'il avait soutenu lors de la primaire de la droite et du centre, devenait candidat à la place de François Fillon.

Alain Juppé, "c'est quelqu'un que j'estime, que j'aime, que j'ai soutenu et attendu", a déclaré François Bayrou dans l'émission "Dimanche en Politique" de France 3 Aquitaine, enregistrée vendredi et qui sera diffusée dimanche.

"Pour autant, je ne change pas de position", a-t-il affirmé. "Je ne reviendrai pas en arrière sur ce sujet, naturellement", a-t-il ajouté. "Moi j'ai de la stabilité dans les choix que je fais".

Le dirigeant centriste s'est d'ailleurs dit "pas certain que cette situation (ndlr: une candidature Juppé) intervienne". A ce stade de la campagne, a-t-il estimé, "les changements sont très difficiles à apporter et seraient générateurs d'un certain nombre de vagues".

Bayrou salue l'existence d'une nouvelle offre politique en France

"Il y a aujourd'hui une offre politique nouvelle en France", a poursuivi François Bayrou pour expliquer son soutien au candidat d'En Marche !. "Cette offre politique est née à partir du moment où Emmanuel Macron a marqué des points sur un terrain que je connais bien parce que je l'ai défriché pendant longtemps. Le fait que nous ayons noué une alliance l'a fait décoller dans les sondages de manière spectaculaire".

Mercredi 22 février, le maire de Pau, candidat à trois reprises à l'élection présidentielle, avait créé la surprise en annonçant qu'il renonçait à briguer l'Elysée et qu'il se rangeait derrière la candidature d'Emmanuel Macron. Dès le lendemain, les deux hommes avaient scellé leur alliance devant la presse. "Mon rôle est très simple: je vais tout faire pour aider", avait alors indiqué l'ancien ministre de l'Education nationale. "On n'a pas parlé d'intérêts partisans, on n'a pas eu de négociation, on n'a pas passé son temps à échanger. C'est pas : j'achète, tu vends. Rien de tout ça", avait-il conclu.

Me. R. avec AFP