Menaces contre Charlie Hebdo: Wauquiez appelle Macron à prendre la parole

Edouard Philippe a annoncé ce mardi sur notre antenne qu'il souhaitait des poursuites contre les auteurs de menaces à l'encontre de l'hebdomadaire. Pour le candidat à la présidence des Républicains, Emmanuel Macron doit réagir publiquement à son tour.

"Il faut que l'Etat, à tous ses niveaux, réagisse". Invité de Ruth Elkrief ce mardi soir sur notre antenne, Laurent Wauquiez a estimé que face aux menaces proférées contre Charlie Hebdo après sa une sur Tariq Ramadan, Emmanuel Macron devait prendre la parole et réagir publiquement.

"Après l'histoire de Charlie Hebdo, après les attentats (...), le fait qu'il y ait à nouveau des menaces contre eux mériterait qu'il y ait une parole du président de la République", a déclaré le candidat à la présidence des Républicains. 

"On est sur un sujet d'unité nationale"

"La réalité, c'est qu'aujourd'hui les journalistes de Charlie Hebdo vivent l'enfer. Il est bon qu'il y ait une parole du président, pour rappeler que quand la liberté d'expression est en cause, la France ne recule pas. On est sur un sujet d'unité nationale, ça fait une semaine, je pense qu'il est bon que le président s'exprime", a martelé le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. 

Ce mardi, le Premier ministre s'est exprimé sur le sujet à l'Assemblée nationale. "Je souhaite, dès lors qu'une menace de cette gravité est proférée, quel que soit le média sur lequel elle est proférée, que des poursuites puissent être diligentées afin que des sanctions puissent être prononcées", a déclaré Edouard Philippe lors des questions au gouvernement, alors qu'il était interpellé par Richard Ferrand, le chef de file des députés LaREM. 

Une enquête ouverte

"Twitter n'est pas en dehors de la République", a assuré le chef du gouvernement, alors que les menaces contre Charlie Hebdo pleuvent sur les réseaux sociaux, conduisant le journal à porter plainte et le parquet de Paris à ouvrir une enquête. Le Premier ministre a également indiqué que "des mesures extrêmement précises" avaient été prises "sous l'autorité du ministre de l'Intérieur pour protéger les lieux et bien entendu les personnes qui concourent au journal". 

Charlie Vandekerkhove