Malgré les mauvais sondages, Édouard Philippe se dit "déterminé à avancer"

Edouard Philippe - Capture d'écran TF1
Bien sûr, invité ce mardi soir du journal télévisé de TF1, Édouard Philippe était avant tout attendu sur la question du prélèvement de l'impôt à la source, réforme dont il a confirmé la mise en place. Mais il s'agissait aussi pour lui de défendre le travail du gouvernement et d'assurer qu'il ne dévierait pas de son cap alors que l'exécutif traverse actuellement une mauvaise passe, répercutée dans les sondages.
Abordant l'arrivée de François de Rugy à la tête du ministère de la Transition écologique et solidaire en lieu et place de Nicolas Hulot, le Premier ministre s'est montré confiant.
"Nicolas Hulot a souligné la nécessité non pas seulement de dire les choses, d’éveiller les consciences mais de transformer la réalité. C’est un exercice redoutablement difficile mais nous sommes déterminés à avancer."
Philippe affirme qu'il ne perd pas de vue ses objectifs
Selon lui, l'intégration dans le gouvernement de celui qui était jusqu'ici président de l'Assemblée nationale s'inscrit dans cette logique.
"Je sais que François de Rugy, qui a un poids politique évident et a une conviction écologiste depuis toujours, veut s’inscrire dans cette logique de transformation, d’explication de ce que nous faisons."
Comprenant le mécontentement des Français, Édouard Philippe reste déterminé à suivre sa feuille de route.
"Peut-être que nous n’allons pas aussi vite que ceux qui sont les plus convaincus du sujet voudraient voir, mais nous avançons et résolument."
"Avancer", tel était visiblement le maître-mot de son passage télévisé. Il l'a en tout cas répété, notamment quand il fût question des turbulences agitant désormais l'exécutif et des réformes à venir:
"Je n’ai aucun doute sur le fait que nous avançons. Le président de la République, quand il m’a demandé de lui proposer la composition d’un gouvernement, m’a fixé des objectifs très clairs, qui étaient ceux qu’il avait pris durant la campagne. Ma mission, c’est de les remplir. Je ne me pose pas beaucoup d’autres questions que celle de savoir comment faire pour les remplir."
"L'impatience" des Français
Et d'après lui, le menu gouvernemental est encore roboratif: "Vous verrez que le programme de travail du gouvernement sur les mois qui viennent est absolument considérable."
"Ce qui est vrai c’est que les Français sont impatients", a-t-il cependant concédé. Mais le Premier ministre a enchaîné: "Je les comprends, et d’une certaine façon moi aussi mais ils sont pleins de bon sens et savent qu’on ne répare pas quelque chose qui marche mal depuis longtemps du jour au lendemain. Ça prend du temps, les résultats vont se voir."
Il s'est d'ailleurs dit convaincu que dans certains dossiers, les résultats étaient déjà là.
"Des mesures commencent à présenter des résultats. Le dédoublement des classes en CP et CE1 dans les quartiers difficiles produit des résultats, les investissements étrangers augmentent car la France redevient attractive et c’est une bonne nouvelle."
Reprenant une dernière fois son leitmotiv, il a conclu: "Je suis déterminé à avancer. Je demande des efforts aux Français, j’en suis conscient. Mais je suis convaincu que ce que nous faisons permettra à la France d’être plus forte et plus prospère."