Macron salue "l'unité historique" des Européens avant le sommet de Versailles

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte et le président de la République française Emmanuel Macron le 9 mars 2022 à l’Élysée - Ludovic MARIN / AFP
Emmanuel Macron a salué "la rapidité" de décision et "l'unité historique" dont ont fait preuve les Européens après l'invasion de l'Ukraine, en recevant le Premier ministre néerlandais Mark Rutte mercredi à la veille du sommet de l'UE de Versailles.
Cette "guerre sur le sol européen (...) nous impose de faire encore davantage et d'en tirer les conséquences à court et à moyen terme", a déclaré le président français au cours d'une déclaration avant le déjeuner avec Mark Rutte et plusieurs ministres français et néerlandais.
"Essayer d'obtenir une désescalade des tensions"
Le sommet informel des 27 jeudi et vendredi à Versailles "se tiendra dans un contexte particulièrement lourd et tragique qui est celui de l'agression de l'Ukraine par la Russie" le 24 février, a-t-il souligné. "Au cours des deux dernières semaines, la coordination européenne a été très étroite, d'une rapidité et d'une unité historique (...) en lien étroit avec les autres pays membres de l'Otan et les pays du G7".
Pour Mark Rutte, "le principal message" du sommet "doit être celui d'une UE unie faisant front à l'agression", "brutale et sans merci", de la Russie, mais aussi "réalisant qu'une page a été tournée dans notre histoire et que nous devons travailler plus étroitement dans l'Otan et dans l'UE pour protéger nos pays".
Le Premier ministre a "applaudi" les contacts directs menés par Emmanuel Macron auprès de son homologue russe Vladimir Poutine "pour essayer d'obtenir une désescalade des tensions".
Mark Rutte a par ailleurs jugé qu'il n'était "pas possible" pour l'UE de stopper les importations de gaz et de pétrole, comme l'ont décidé les Etats-Unis. Les "enjeux" ne sont pas "les mêmes" pour les Européens que pour les Américains, qui "ne dépendent pas des importations russes" pour leur approvisionnement énergétique, a également souligné le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l'issue du conseil des ministres.