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Macron n'a "ni demandé ni obtenu des couloirs humanitaires vers la Russie", contrairement à ce qu'affirme Moscou

Des réfugiés attendent des cars du côté polonais de la frontière avec l'Ukraine, à Medyka,  le 6 mars 2022

Des réfugiés attendent des cars du côté polonais de la frontière avec l'Ukraine, à Medyka, le 6 mars 2022 - Louisa GOULIAMAKI © 2019 AFP

L'armée russe a annoncé lundi l'ouverture de couloirs humanitaires vers la Russie et l'instauration de cessez-le-feu locaux pour évacuer des civils des villes ukrainiennes de Kharkhiv, Kiev, Marioupol et Soumy. Une décision prise, selon elle, après une "demande personnelle" de Macron à Poutine, ce que conteste l'Elysée.

Contrairement à ce qu'a indiqué l'armée russe en annonçant ce lundi l'ouverture de plusieurs couloirs humanitaires vers la Russie et la Biélorussie et l'instauration de cessez-le-feu locaux pour évacuer des civils des villes ukrainiennes de Kharkiv, Kiev, Marioupol et Soumy, cette décision ne répond pas à une "demande personnelle" d'Emmanuel Macron à Vladimir Poutine, affirme l'Elysée.

"Le président de la République n'a pas ni demandé ni obtenu des couloirs vers la Russie après sa conversation avec Poutine", a réagi la présidence ce lundi matin auprès de BFMTV.

"Une manière pour Poutine de pousser son narratif"

"Le président de la République demande de manière insistante de laisser partir les populations civiles et de permettre l'acheminement de l'aide", a-t-on ajouté de même source. "C'est une manière encore pour Poutine de pousser son narratif et de dire que ce sont les Ukrainiens les agresseurs et eux qui offrent l'asile à tous", selon le Château.

Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se sont entretenus dimanche au téléphone pendant près de deux heures. Ce lundi, selon les autorités ukrainiennes, un troisième round de pourparlers doit avoir lieu. Il n'a pas été précisé combien de temps ces "couloirs humanitaires" resteraient ouverts.

Agathe Lambret et Clarisse Martin